Infesté de punaises de lit, un centre associatif de Clermont-Ferrand ferme ses portes pour une durée indéterminée

Infesté par des punaises de lit, le centre Jean-Richepin à Clermont-Ferrand a dû fermer ses portes. Comme indiqué sur le site internet de la structure, c'est par un arrêté municipal en date du 23 août que la fermeture a été scellée le temps d'assurer le traitement antiparasitaire des lieux. Une décision jugée inévitable en raison "de la nécessité d'administrer un traitement biocide massif des locaux, des espaces extérieurs et proches, tout en poursuivant la campagne d'enlevement des biens infectés". 

Les associations s'adaptent

Une tuile pour les très nombreuses associations qui ont dû adapter leur quotidien. C'est le cas de Marie, du collectif Yapasmieux qui a dû trouver en urgence une solution pour les huit jeunes, actuellement hébergés sur place. "On avait eu une première alerte cet hiver, mais les pièges n'avaient rien donné. Cette fois-ci les bénévoles sont tombés nez à nez avec les punaises de lit. On a donc dû activer le système D avec des hébergeurs solidaires et des bénévoles. On a vidé la ligue des Droits de l'homme pour permettre de faire le traitement. Mardi [3 septembre], on un rendez-vous avec le maire, la préfecture et la DDETS pour en savoir un petit peu plus".

Traitement en cours

Un premier passage des services de désinfection a été effectué la semaine dernière, la question d'un second passage serait à l'étude.   

Pas de date connue de réouverture

Du côté de l'association UFC-Que Choisir, elle aussi domiciliée au centre Jean-Richepin, il a fallu s'adapter. Impactée dans son travail, l'association vit "mal" cette période, réagit Daniel Bideau, son président. "Comme les locaux sont fermés, on ne peut pas recevoir les consommateurs et nos salariés doivent s’adapter. D’ordinaire, on recevait au centre Jean-Richepin une trentaine de personnes par semaine", explique Daniel Bideau. Télétravail et téléconsultation rythment alors la vie de l’association depuis le 23 août. Difficile de suivre les dossiers. "Comme on ne peut plus accéder au centre, il faut passer par Internet. Il y a donc un retard de prise en charge des dossiers", poursuit le président.

À ce jour, aucune date officielle de réouverture n'a été programmée.

Carole Eon & Adrien Fillon