Victoires de Vincent Terrier et Sandra Huon, un podium 100% tricolore : les Français ont brillé à l'Ironman Vichy 70.3
Seulement 2 minutes et 35 secondes entre le premier et le troisième : en neuf éditions, on n’avait jamais connu un Ironman 70.3 aussi serré à Vichy que celui couru dimanche matin. Et pour couronner le tout, le podium était entièrement tricolore avec la victoire de Vincent Terrier en 4 h 07’22, devant Hugo Linot et Mathieu Merland.
En cette année singulière, la première du nouveau cycle vichyssois où seul le format 70.3 subsiste (la distance reine a été supprimée), c’est un spécialiste de l’Ironman qui s’est imposé. Sa première victoire sur ce label.
"Je ne pensais pas avoir le niveau pour faire un podium"
Un succès qu’il a construit sur la course à pied. Sorti de l’eau en 12e position, Vincent Terrier a cravaché en vélo pour remonter à la 4e place. « Comme j’ai focalisé ma prépa sur des Ironman, je suis plutôt diesel. J’ai accéléré à la moitié du semi en gagnant 5 secondes au kilo (kilomètre) et ça m’a suffi pour aller chercher la tête de course. »
Dépassé au quinzième kilomètre, après avoir imprimé un gros rythme pour prendre le leadership de cette étape vichyssoise devenue pluvieuse dès le début de la course à pied, Hugo Linot n’arrivait pas à être triste d’avoir été dépossédé d’une victoire à portée de foulée, pour son premier 70.3 sur le label Ironman. « Je ne pensais pas avoir le niveau pour faire un podium même si c’était mon objectif », avoue celui qui était déjà content d’avoir résisté au retour de Mathieu Merland, auteur du 2e temps sur semi.
Un seul athlète étranger dans le Top 20« J’étais cramé, je n'avançais plus du tout. Je savais qu’il revenait mais je ne pouvais pas avancer plus vite. Il ne fallait pas 100 mètres de plus », souriait Hugo Linot, arrivé seulement avec 7 secondes d’avance sur son poursuivant, lequel avait déjà roulé fort en vélo. « Je “bourre” et au final je suis seulement 7e. Les mecs devant, ça envoie vraiment », lâchait Mathieu Merland.
L’illustration d’une course nerveuse où la concurrence étrangère était moins dense que les précédentes éditions. En effet, seul le triathlète de Jersey, Matthieu Tweedie, est parvenu à se glisser dans un Top 20 uniquement bleu-blanc-rouge.
À noter également les très belles 7e et 8e places des deux athlètes vichyssois de Lifetri, Amandin Colvray et Alexis Dupuy.Sandra Huon a devancé deux Suissesses.
Sandrine Huon impériale sur le semi-marathonElle, était venue pour gagner. Et regoûter à l’ivresse d’un succès sur le label Ironman, après sa victoire des groupes d’âges sur le 70.3 de Nice, le 17 juin
« Je ne savais pas qui il y allait avoir, seulement que les Suissesses viennent souvent ici et qu’elles ont un gros niveau. » Bien vu. Sandra Huon a dû puiser dans ses ressources mentales pour résister à la menace de ses voisines venues de Suisse, Morgane Bussard et Darleen Pfister.
Surtout après son calvaire dans l’Allier. « J’ai fait une natation catastrophique (en 34’41, soit le 29e temps féminin). J’ai eu beaucoup de mal à partir, j’ai beaucoup bataillé et perdu pas mal d’énergie », relate-t-elle.
Heureusement, la suite a été d’un tout autre acabit. Sur le vélo d’abord, sur un circuit qu’elle apprécie. « Il est génial avec ses descentes techniques au début. J’adore ça. J’ai remonté un peu tout le monde. »Sandra Huon et sa dauphine, Morgane Bussard.
Remontée en deuxième position, Sandra Huon en avait gardé sous la pédale. Et elle a croqué Morgane Bussard dès les premiers kilomètres du semi-marathon. « La course à pied que je sors ! Franchement, je n’ai jamais couru comme ça, même sur un semi “à sec” », s’extasiait la jeune femme, qui a fait le meilleur temps autour du plan d’eau et franchi logiquement la ligne d’arrivée en 4 h 36’09”.
De quoi susciter l’admiration de sa dauphine. « Elle est trop forte. Elle a fait un super vélo et une super course à pied. De mon côté, j’ai craqué mentalement dans la deuxième partie du semi. Je la tenais à 10 secondes devant moi mais après le 10e kilomètre, j’ai eu un gros coup de bambou. Mais je suis quand même contente de ma place », se consolait Morgane Bussard, pas très à l’aise, non plus, à la fin du vélo, lorsque la pluie a rendu la chaussée glissante.
« Je suis un peu une flippette à vélo alors je me suis dit “ouh la-la, fais attention, ne va pas tomber ! ».
Olivier Rezel
Les Top 20 Hommes 1. Vincent Terrier (FRA), 4h07’22” ; 2. Hugo Linot (FRA), 4h09’50” ; 3. Mathieu Merland (FRA), 4h09’57” ; 4. Valentin Tortellier (FRA), 4h13’32” ; 5. Maxime Gillet-Thébault (FRA), 4h17’04” ; 6. Florian Mestdagh 4h17’39”?; 7. Amandin Colvray (FRA), 4h18’47”?; 8. Alexis Dupuy (FRA), 4h20’18”?; 9. Tom Guillaumin (FRA), 4h20’37”?; 10. Mathis Ducreux (FRA), 4h21’06”?; 11. Adrien Riquier (FRA), 4h21’06”?; 12. Mathieu Tweedie (GBR), 4h21’12”?; 13. Corentin Loiseaux (FRA), 4h22’33”?; 14. Victor Skladzien (FRA), 4h23’02”?; 15. Antoine Magana (FRA), 4h24’04”?; 16. Victor Soler (FRA), 4h24’04”?; 17. Xavier Cornevin (FRA), 4h24’56”?; 18. César Neveu (FRA), 4h25’03”?; 19. Édouard Chretien (FRA), 4h25’20”?; 20. Paolo Zaffalon (FRA), 4h25’30”. Femmes 1. Sandra Huon (FRA), en 4h36’09” ; 2. Morgane Bussard (SUI), 4h40’44” ; 3. Darleen Pfister (SUI), 4h47’34” ; Cléa Lelièvre (FRA), 4h50’28”?; 5. Mélanie P. Guyot (SUI), 4h50’59”?; 6. Kristina Grieger (GER), 4h51’05”?; 7. Pauline Duboc (FRA), 4h56’28”?; 8. Élise Pozzebon (FRA), 4h57’24”?; 9. Anna-Kaisa Pietilainen (FIN), 4h59’38”?; 10. Laura Gauthier (FRA), 5h04’50”?; 11. Alexandra Rechel (GER), 5h06’38”?; 12. Marianne Geisler (FRA), 5h07’21”?; 13. Émilie Bonnet (FRA), 5h07’50”?; 14. Léa Vieljeuf (FRA), 5h08’00”?; 15. Émeline Delanis (FRA), 5h08’39”?; 16. Élodie Macquart (FRA), 5h09’?; 17. Mélodie Gromollard (FRA), 5h09’05”?; 18. Emma Van der Stockt (BEL), 5h09’58”?; 19. Izia Duterrage (FRA), 5h10’51”?; 20. Marylene Lequin (FRA), 5h11’58”.