Rentrée scolaire : en Creuse, le syndicat FSU-SNUipp déplore "une école abîmée et des personnels malmenés"

Un contexte inédit et « une rentrée particulièrement particulière » détaille Luc Marquès, le secrétaire départemental du FSU-SNUipp 23, un syndicat enseignant du premier degré. « Certes, les réformes étaient contestées, mais là ça nous plonge dans une forme d’incertitude totale ». Cinq ministres se sont déjà succédé en trois ans. « L’école a besoin de temps long. Ce n’est pas le temps politique », indique-t-il. Et d’ajouter : « La France a une école abîmée et des personnels malmenés ».

En Creuse, la question des Rased (Réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté) est sensible, tout comme l’absence de “maître G” dans le département. Le statut des AESH figure aussi parmi les priorités. « Il faut absolument qu’il y ait un statut pour les AESH. La situation n’est pas digne », déplore Luc Marquès, aux côtés de Ségolène Auclair et de Baptiste Chaulet. Dans le département, lors de la rentrée de septembre 2023, près de 200 AESH ont été recrutés. « Il faut un choc des moyens?! », expliquent de concert les trois enseignants syndiqués.

Un appel à la grève le 10 septembre

Ce qui concerne aussi le sujet des remplacements. « Il y a une soixantaine d’enseignants dans la brigade de remplacement. On estime qu’il faudrait 12 postes de remplaçants supplémentaires pour être à l’équilibre », note Luc Marquès. « On a un métier qui n’attire plus », reconnaît le secrétaire départemental, citant l’évolution des chiffres d’inscription au concours : « En 2021, dans l’académie, 1.527 personnes étaient inscrites. En 2024, il n’y avait que 475 inscriptions ». Le syndicat appelle à la grève, le 10 septembre prochain, dans les écoles maternelles et élémentaires.

Nicolas Tarrade