Du Cantal à Marseille, le parcours peu commun d'un marin pompier né à Velzic
C’est un parcours peu commun que celui emprunté par Florent Prunet. Un parcours qui a débuté à Velzic, où il est né il y a 37 ans et qui l’a emmené, mercredi 28 août, à prendre la tête de la caserne de Saint-Just des marins pompiers de Marseille.
Un parcours conditionné par une vocation : le métier de pompier. « Depuis tout petit je veux devenir pompier, pose celui qui est désormais lieutenant de vaisseau. Je ne saurais pas expliquer pourquoi mais je ne me suis jamais posé de question sur mon orientation : je savais que je voulais faire ce métier. »
Début à 11 ans, à Vic-sur-CèreAlors, il fait en sorte d’y parvenir. Dès ses onze ans, il s’engage en tant que jeune sapeur-pompier à Vic-sur-Cère. À ses 16 ans, il devient pompier volontaire à Aurillac.
Parti en Provence pour ses études, il est muté dans les Bouches-du-Rhône et découvre la spécificité des marins pompiers de Marseille. « Sur tout le territoire national, les sapeurs-pompiers sont des employés départementaux, sauf à Paris et à Marseille, où ce sont des militaires. À Marseille, les marins pompiers ont la mission de protéger la ville et le port industriel. » Florent Prunet s’est donc engagé dans la Marine nationale à 21 ans, en passant par l’école maistrance de Brest.
« Ensuite, j’ai déroulé ma carrière jusqu’en 2017, où j’ai passé les concours d’officier. Je suis reparti à Brest, à l’école navale, avant d’être affecté au porte- avions Charles de Gaulle, à Toulon, pendant deux ans, en tant qu’officier sécurité. » Il retourne ensuite à Marseille, dans son « unité de cœur », où il est d’abord adjoint de caserne avant de prendre le commandement de celle de Saint-Just, une caserne intra-muros du 13e arrondissement. Sous ses ordres, 70 personnes réalisent 9.500 interventions par an.
« Ce n’était pas du tout un rêve de diriger une caserne, mais petit à petit, j’ai souhaité évoluer. C’est une satisfaction qui implique aussi une grande disponibilité. Je suis le garant du bon fonctionnement de la caserne, et de la bonne préparation des hommes. »
Des monts du Cantal aux CalanquesDepuis les jeunes sapeurs-pompiers de Vic-sur-Cère, du chemin a été parcouru. « Le fondement du métier reste de porter secours », assure-t-il avant d’ajouter : « Évidemment, dans une ville comme Marseille, sur le littoral, avec un port, deuxième ville de France… Il y a des infrastructures qu’on ne connaît pas dans le Cantal. »
Reste qu’il a amené un petit peu de son département montagneux dans ses bagages et ses compétences.
Je suis spécialisé en milieux périlleux. Dans le Cantal, on connaît ça en montagne. À Marseille, on est amené à faire ce genre de secours dans le massif des Calanques. C’est un aspect qui me tient à cœur
Attiré par le côté militaire autant que par le métier de pompier, Florent Prunet s’est logiquement tourné vers les marins pompiers de Marseille. « Si mon parcours peut servir à d’autres cantaliens, s’il peut les pousser à être curieux, à se renseigner… On peut faire de beaux métiers. »
Mathieu Brosseau