Pour voir loin, Aurillac doit bien négocier son premier rendez-vous en Pro D2 contre Angoulême
Et voilà, ça y est, on y est. Après trois mois d’attente, de travail et d’impatience, le Stade Aurillacois reprend pour de vrai son quotidien, celui des vendredis soir qu’il rêve enfiévrés et victorieux.
Si l’affiche du soir n’est pas, sur le papier du moins, la plus clinquante de celles que peut offrir la Pro D2, il convient de ne pas mésestimer Angoulême qui a travaillé dans son coin et passé une petite rouste à Montauban en amical.On pourra dire que les amicaux ne racontent pas tout de la saison à venir, mais tempérer le résultat du SAXV contre l’USM obligerait dès lors à retirer du mérite aux Aurillacois qui ont disposé de Montpellier.
Surfer sur ce que le Stade a montré contre le MHRAlors autant prendre avec le plus grand sérieux Angoulême. L’an passé, c’est en respectant le RNR et en faisant corps durant 80 minutes (essentiellement en infériorité numérique) que le Stade Aurillacois avait eu un départ canon à domicile. On n’en est pas à promettre le même genre de résultat ce soir, mais il faudra a minima les mêmes ingrédients, avec au passage un effectif renouvelé dans les rangs cantaliens, là où le SAXV se présente avec une continuité un petit peu plus affirmée par rapport à la saison 2023-2024.
Les joueurs comme Yabaki et Manuofetoa, déjà présents l'an passé, auront un rôle central pour accompagner les trois nouveaux alignés au sein de la ligne de trois-quarts, ce soir
Le résultat de ce soir ne dira pas tout de la saison à venir, c’est vrai. Mais il peut sérieusement la conditionner. Et le contenu vaudra autant que le score pour bâtir une belle année. Ça passera par une volonté de mettre du combat et de l’intensité dans la lignée de ce que le Stade a donné à voir sur ses 120 dernières minutes de préparation.
« Je pense que nous aurons des avants très performants cette saison et qu’on posera des problèmes à beaucoup d’équipes à condition qu’on travaille tous ensemble »
Trois recrues alignées chez les trois-quarts« On a vu en première période contre Nevers que chacun faisait sa tâche dans son coin mais on n’y était pas collectivement. C’était un autre visage en deuxième période et ensuite contre Montpellier. Il faut que le puzzle soit bien en place et on veut aussi avoir des visages qui brillent. On sait qu’on a le potentiel pour garder une mêlée forte et on devrait être capable de peser sur la zone centrale. Et derrière, il faudra finir nos actions », note l’entraîneur.
Derrière, l’effectif a été bien renouvelé, et cela se retrouve jusque dans la première compo, où des nouveaux venus apparaissent à des postes clés : Abzhandadze à l’ouverture, Martin au centre et Seunes à l’arrière. Un sang neuf que le staff s’est efforcé de rendre plus fluide pour obtenir la meilleure circulation possible.
« On échange beaucoup avec eux, il y a eu beaucoup plus de moments formels ou informels, dans les discussions, la vidéo, et on compte beaucoup sur les joueurs qui étaient présents les autres années pour faire passer le projet. On est tous conscients que c’est un des défis de notre début de saison que d’intégrer les nouveaux, surtout ceux qui dirigent le jeu. C’est ce qu’on s’est efforcé de faire depuis deux mois. », souligne Jérémy Wanin, l’entraîneur des trois-quarts.
« Tout n’est pas encore réglé comme ça peut l’être quand tu travailles depuis trois ans avec des mecs. C’est normal. On espère aller vite à l’essentiel. Si tout ne sera pas tout de suite magnifique et bien huilé, il faut qu’on soit efficace dans ce qu’on fait »
Pour ce match, Delarue est attendu comme le repère d’Abzhandaze. Manuofetoa, au centre du terrain « aura un rôle capital » et Papunashvili et Yabaki « vont pouvoir aider » Seunes.
« (Les recrues) sont des joueurs de rugby intelligents, et ça reste du rugby avec des structures qu’ils connaissaient déjà, ce sont les annonces qui changent. Ce sont des automatismes et des connexions à trouver entre joueurs. J’espère que ça va bien se passer. On a travaillé tout l’été là-dessus », assure Jérémy Wanin. C’est ce que Jean-Alric devrait surveiller d’un œil gourmand, pour voir si la suite peut être alléchante également.
Jean-Paul Cohade