À Issoire, Le Challenge Auvergne fête ses 20 ans, ce vendredi 30 août
Mercredi 21 août au stade du Mas. Il est 17 heures en cette fin d’après-midi ensoleillé, du monde commence à affluer aux alentours du terrain principal. Au sol, les morceaux de la tribune temporaire, appartenant à la ville, que les bénévoles doivent monter en prévision du Challenge Auvergne.
Cette tribune, ils la connaissent par cœur, puisque depuis 20 ans, ce sont eux qui l’ont montée. "Les troupes sont un peu vieillissantes", sourit Franck Maury, vice-président de l’USI rugby, qui, lui aussi, a enfilé les gants. Presque tous les acteurs du club de rugby issoirien ont répondu présent. C’est également le cas de Jean Panafieu, ancien arbitre et secrétaire du club depuis 1998.
Un mini-tournoi à l’origineIl était déjà présent lorsque la première édition, mise en place sous l’impulsion de Bertrand Barraud (qui était à ce moment-là adjoint aux sports de la ville) et d’Alain Lubienicki (ancien président du club), a eu lieu. "À l’époque ce n’était pas comme aujourd’hui. C’était un mini-tournoi avec quatre équipes. Il y avait des matches le mardi puis la finale avait lieu le vendredi soir", explique-t-il. Des clubs venus de l’étranger, comme Gloucester, se sont déjà déplacés, mais finalement la formule a été abandonnée. "On s’est rendu compte que le match du mardi n’attirait pas beaucoup de monde. En réalité, les gens venez surtout pour la finale le vendredi soir", se remémore le secrétaire.
Les problèmes venaient également d’un point de vue financier et logistique, car les équipes devaient loger une semaine sur place. "On répartissait les équipes dans des hôtels jusqu’à Super Besse. On prenait aussi en charge les billets d’avion. Mais cela devenait trop compliqué, surtout pour les clubs étrangers. Il arrivait que des joueurs ne soient plus disponibles et à la dernière minute ils étaient remplacés. À chaque fois qu’il y avait un changement, c’était 100 € ?!", se souvient le secrétaire.
Vérification des tribunes pour Franck Maury avec une entreprise agréée.
Depuis, le Challenge Auvergne se joue le vendredi soir en match “sec”. Cela permet aux équipes de ne pas s’éloigner longtemps de leur base. "Cette année, par exemple, Toulon arrive le jour même et repart directement en avion après le match", explique Jean. Pour cette édition, le match de lever de rideau opposera Issoire à Tulle. "Ce n’est que la deuxième fois qu’Issoire joue. Il y avait déjà eu un match en 2020 contre Drancy, les spectateurs avaient apprécié", indique Jean Panafieu. D’habitude, l’affiche oppose deux clubs de Pro D2, mais avec un calendrier du championnat avancé, l’organisation a dû revoir ses plans.
Une tribune retoquée lors d’un autre événementEn regardant les joueurs, qui viennent donner un coup de main pour le montage de la tribune, le secrétaire se souvient de quelques péripéties qu’ils leur sont déjà arrivées. "Lors des Challenges, on n'a jamais eu de problème. Par contre, une année, pour un match des moins de 20 ans, on avait monté une tribune qui venait de Monaco. On ne savait pas qu’elle n’était pas homologuée. La sécurité est passée, résultat : fermeture et interdite au public ?!"
Si la formule a changé au fil du temps, l’engagement des bénévoles et la convivialité sont restés les mêmes. "C’est ce qui fait le Challenge. Les gens viennent ici voir les nouvelles recrues et pour être proche des joueurs." Ce mercredi 21 août, l’atelier “montage des gradins”, inclus dans l’entraînement du soir des joueurs issoiriens, a permis de finir la tribune rapidement.
Même Alexandre Lapandry, qui avait plus l’habitude de fouler la pelouse que de monter les tribunes, est venu donner un coup de main. Ce vendredi 30 août, plus de 150 bénévoles, de plusieurs associations d’Issoire, sont mobilisés pour assurer le bon déroulement de cette vingtième édition.
Gustave Pinard
Pratique. Match à 17 heures entre Issoire et Tulle. ASM contre le RC Toulon à 19 heures. Concert de Wazoo à 22 heures. Billet à partir de 20 € (match + concert ; 10 € pour le concert seul).