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Август
2024

Jeux paralympiques : Une délégation française ambitieuse aux épreuves de para tir sportif, à Châteauroux

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Si des premiers entraînements officiels se tiennent aujourd’hui, c’est à partir de demain que débuteront les épreuves de para tir sportif au centre national castelroussin. Avec des finales au programme jusqu’à jeudi.

Neuf français engagés

Après les quinze épreuves des JO, ce sont treize concours paralympiques qui se tiendront ces prochains jours dans le Berry. Au total, 160 concurrents sont attendus parmi lesquels neuf français, sept hommes et deux femmes, qui rêvent de podium. Leurs noms : Justine Bève, Tanguy De La Forest, Gaëlle Edon, Cédric Fèvre-Chevalier, Pierre Guillaume-Sage, Kévin Liot, Jean-Louis Michaud, Romain Ramalingom-Sellemoutou et Didier Richard.

Les deux premiers à ouvrir le bal seront Kévin Liot et Tanguy De La Forest dans la catégorie R4. Du tir à la carabine à dix mètres en position debout. Et dès cette épreuve la première médaille tricolore pourrait tomber puisque Tanguy De La Forest a déjà été sacré champion du monde dans cette discipline.

Deux médailles espérées

Lors des derniers Jeux paralympiques, à Tokyo, en 2021, la France était rentrée bredouille. Une déception?? « Pas vraiment », estime Martial Chausse, le manager de la délégation française de para tir. « Il faut considérer l’historique de notre discipline poursuit le responsable. Avant, le tir sportif pratiqué par des personnes en situation de handicap était géré par la Fédération Française Handisport. La Fédération Française de Tir n’a récupéré cette délégation que trois ans avant Tokyo, avec des tireurs que l’on ne connaissait pas du tout. Donc il a fallu travailler sur l’ensemble des facteurs de performances, notamment le matériel. Au moment de Tokyo, le projet était un peu jeune mais assez rapidement on est monté en puissance et on a glané des médailles sur les grandes épreuves durant toute la paralympiade. »

Ainsi, tous les sélectionnés Français sont en mesure de jouer les premiers rôles. « La France fait partie des délégations qui ont le plus brillé sur les derniers championnats du monde, appuie Martial Chausse. On fait souvent partie du top trois des nations, même si on remarque que la Corée du Sud et les pays de l’Est comme la Slovénie et la Slovaquie sont aussi très présents. »

Concernant les objectifs qui ont été fixés, le Ministère attend du para tir qu’il ramène deux médailles à la France. « Mais en tant que manager j’en espère davantage » ambitionne-t-on du côté de la délégation. Tanguy De La Forest et Pierre Guillaume-Sage semblent les mieux armés pour revenir médaillés.

À Châteauroux en habitués

Même s’ils évolueront loin de l’épicentre parisien de ces Jeux, les para tireurs tricolores sont plutôt contents d’évoluer dans le Berry. « On est sincèrement très heureux d’être à Châteauroux, souligne le manager de la délégation française. C’est un site que l’on connaît bien et on se sent comme à la maison car on vient souvent pour nos stages et nos principales compétitions. On prend vraiment comme une chance le fait de pouvoir s’exprimer dans un lieu qui nous est familier. » Toujours dans une logique de performance, décision a été prise par la délégation de ne pas assister à la cérémonie d’ouverture, hier soir. « Un choix stratégique, justifie Martial Chausse, afin de ne pas multiplier les temps de trajet. » Toutefois, hors de questions pour les Français, qui partagent leur hébergement indrien avec d’autres délégations, de manquer ce spectacle. Un écran géant a été installé pour ne pas en rater une miette.

Un événement bien préparé

Si les Jeux paralympiques constituent un rendez-vous humain extraordinaire pour tous ceux qui y participeront, cette dizaine de jours de compétition se veut avant tout une échéance sportive minutieusement préparée. La délégation française est arrivée à Châteauroux il y a quelques jours afin de s’acclimater au mieux.

« On a enchaîné pas mal de stages individuels et collectifs avant de venir sur le site, précise le manager français. On s’est mis au vert en montagne du côté de Prémanon (Jura). On se sent prêt et maintenant on a hâte que ça commence. » L’approche mentale du rendez-vous a évidemment été abordée, « surtout dans une discipline à dominante psychologique comme la nôtre, appuie Martial Chausse. L’idée d’effectuer notre préparation ailleurs, en partie à l’étranger, vient de là aussi. On a travaillé des situations de matchs à enjeu avec du public derrière car dans un sport confidentiel comme le nôtre on n’a pas toujours l’habitude de gérer ça et cela devrait être l’une des clés ».

Toujours à propos du public, il était hier impossible de trouver des places pour les épreuves se déroulant à Châteauroux. Peut-être que certains tickets seront mis en vente au fil de l’eau durant la compétition. 

Antonin Bisson