Jeux paralympiques : le plaisir passera par la performance pour Chalmin et Valentim avec les Bleus du rugby fauteuil
« On a un groupe constitué depuis longtemps, ajoute Nicolas Valentim. Il y a desjoueurs un peu plus anciens dans l’équipe, mais on est aussi beaucoup à avoir démarré et appris ensemble. Pendant des années, on a tous fait avec les moyens du bord, mais aujourd’hui on en est là. Vivre les Jeux à Paris avec ce groupe, c’est juste incroyable. On a un groupe un peu plus homogène. On est davantage sur le placement et le jeu de passes, même si on a de gros rouleurs et des joueurs qui tapent fort. »
La compétition et ces trois rencontres du premier tour qui décident de tout occupent logiquement son esprit. L’engouement qui monte fait naturellement plaisir et doit rester une force positive comme lors des championnats d’Europe en 2022 ou la Coupe internationale. À l’équipe de France de s’inscrire dans la durée et la continuité de ces deux derniers titres européens.
Sur place depuis samedi, les Bleus ont disputé un petit match de préparation, lundi soir, contre le Canada. Avant de regarder la cérémonie d’ouverture à la télé. À la veille de rentrer dans la compétition, pas le moment de trop se disperser, de perdre de l’influx, de la fraîcheur physique et mentale. L’équipe de France en aura besoin pour aller loin dans un tournoi où elle aura un véritable rôle à jouer.
« L’essentiel est la compétition, insiste le Clermontois. Ce sera encore plusincroyable de faire la fête avec la médaille après. Lors du premier tour, on affronte trois équipes du top 7. Elles sont à notre portée. Ce seront des matchs très accrochés, à grosse intensité. J’ose espérer que jouer à domicile et devant le public nous apporte cette plus-value qui nous fera aller chercher la victoire à chaque match ».
La médaille olympique avant celle de la naissanceLes Bleus vont en effet évoluer dans une Arena Champ de Mars à guichets fermés et espèrent, eux aussi, une ambiance incroyable. À 38 ans et à titre un peu plus personnel, une médaille serait une apothéose pour Adrien Chalmin. Un petit passage par le Club France au soir du 2 septembre serait la plus belle conclusion d’une longue carrière, avant l’arrivée de son deuxième enfant, début novembre.
« Je veux prendre du plaisir au cœur d’un évènement incroyable, dit-il, mais cette notion passe avant tout par la performance sur le terrain avec une médaille au bout. On fait partie de l’équipe de France de rugby fauteuil, mais surtout de cette grande équipe de France. Après et seulement après, je pourrai profiter. »
Texte Jean-François NunezPhotos François-Xavier Gutton