Régional 1 : Aurillac FC veut recommencer à écrire de belles pages après une saison décevante

L’arrivée d'un nouveau président, Pierre Dufour, de nouvelles têtes dirigeantes, d'un nouvel entraîneur, Jérôme Galvaing, le choix de conserver 90% de l'effectif, de ne pas recruter, ce qui n'était ni dans les usages, ni dans les coutumes de la maison rouge, pourrait laisser penser que beaucoup de choses ne seront plus comme avant sous le toit d'Aurillac Football Club. En fait, il ne faut pas se fier aux apparences. 

Si le début d'une nouvelle ère est une évidence, on est très, très loin, du côté de Baradel, d'un grand chambardement. Un lessivage du sol au plafond n'a d'ailleurs jamais caractérisé cette structure de 71 ans d'âge qui fêtera en juin prochain le 30e anniversaire de son titre de champion de France de N3, le premier de l'histoire décroché par un club auvergnat.

On pourrait là aussi penser qu'Aurillac voudra marquer d'une pierre blanche cet événement en l'associant à un exploit majeur. Chut. Les effets d'annonce, c'était avant. Chat échaudé... 

La place d'Aurillac est à l'échelon au-dessus

Pour autant, dans les coulisses comme sur le terrain on se défend de manquer d'ambitions même si on ne parle pas d'objectif de montée. Il est vrai que ce genre de rêve ne se proclame pas. Aurillac a payé pour savoir que la réussite était une compagne versatile répondant à temps plein à de la régularité, de l'efficacité, à un tas de valeurs vertueuses, à tout le toutim. 

Aussi Dufour comme Galvaing se montrent-ils très prudents et très mesurés en évoquant l'avenir. Si tout le monde est d'accord pour reconnaître que la place d'Aurillac est sans aucun doute à l'échelon du dessus, les championnats de France, avec la reconfiguration opérée depuis maintenant trois saisons, concernent aujourd'hui moins de 2% des clubs hexagonaux. 

Cette impitoyable sélection ne facilite pas la mission d'un porte-drapeau du Cantal perdu au milieu de ses volcans, aux confins des Ligues d'Occitanie et de Nouvelle Aquitaine où la concurrence serait assurément beaucoup moins qualitative. 

Si Aurillac a désormais retrouvé le leadership, il le doit à l'essoufflement de ses voisins cantalous sur les sentiers du Régional 1. Aurillac est du coup redevenu la structure sur laquelle repose les espoirs d'un département subissant de plein fouet et de manière prévisible le mariage entre Auvergnats et Rhône-Alpins en 2017. 

Dans une poule A au fort accent auvergnat  

Aussi, la circonspection est-elle de mise à quelques heures du départ pour une aventure jalonnée de 26 étapes s'étalant sur une période de neuf mois. Aurillac accouchera-t-il d'une grosse satisfaction ? La seule évidence est qu'il ne devra pas tendre l'autre joue, se souvenir qu'une introduction ratée est toujours traînée comme un boulet mais encore et surtout qu'il sort d'une saison de R1 où il a dû batailler jusqu'aux ultimes minutes pour sauver sa peau. 

C'est avec quasiment le même effectif évoqué au début, qu'Aurillac s'est promis de relever les défis dans une poule A au fort accent auvergnat et complétée par les Ligériens de Feurs (relégué administrativement de N3), de Firminy (promu en qualité de meilleur second de R2) et de la réserve des Rhôdaniens du Grand Ouest Association Lyonnaise (GOAL FC) entraîné par l'ex-Arpajonnais et Aféciste Noêl Tosi. Autant de nouveautés que de curiosités.

En renouvelant sa confiance à un groupe qui devrait être revanchard, Aurillac prend-il réellement un risque ? À voir. Les collègues de Rudy Costa n'ont-ils pas bouclé la phase retour derrière Domérat et Le Puy (B) et avec cinq longueurs d'avance sur Montluçon et Chamalières (B) ? En analysant cette performance, Aurillac a décidé de miser sur cet effectif affichant une moyenne d'âge de 25 ans. 

Maintenant, les compteurs sont remis à zéro et Aurillac sait ce qu'il doit faire - et ne pas faire - pour s'éviter des frayeurs tout au long d'une épreuve qui laissera encore trois ou quatre formations sur le carreau. 

Gardiens : Jérémy Jean, Khadim Thioub.

Défenseurs : Baptiste Fabre, Paul Isserte, Pierre Léoty, Jean-Rémy Leybros, Corentin Leymonie, Florian Serre.

Milieux : Edgar Barbet, Kilian Bergounioux, Rudy Costa, Miguel Da Silva, Moussa Dione, Jean-Baptiste Meyniel, Morwen Sebti, Tom Viars.

Attaquants : Erwan Cazaux, Thomas Esbrat, Simon Manau, Mathieu Romud, Nicolas Romud, Bakari Sagna. 

Président : Pierre Dufour.

Directeur sportif : Jacques Merle.

Staff technique : Jérôme Galvaing (entraîneur, Bertrand Hijano (entraîneur adjoint), Pierre Bouysse (préparateur des gardiens), Mehdi Tellier (préparateur physique).

Photo William Duran

Arrivée : Jérémy Jean (Sud Cantal Foot, R3, gardien de but, 21 ans).

Départs : Freddy Morel (entraîneur, Bourgoin-Jallieu, N3), Amadou Bah (Beaucaire, N3), Edyvanio Eduardo (?), Boris Lennon (US de la Cère, D3 Cantal), Noah Nigou (arrêt), Justin Vaurs (Frontignan, R1 Occitanie).