Une soirée d’exception
Le Caveau des anges affichait complet vendredi soir pour le concert de Jean-Luc Brouillon et Aaron Hill.
Deux auteurs-compositeurs interprètes de talents qui s’exprimaient chacun dans un registre très différent mais magnifiquement unis par une grande sensibilité commune. Beaucoup de charge émotionnelle pour Jean-Luc Brouillon qui n’avait pas fait de scène depuis 4 ans, empêché par une grave pathologie, ses chansons, sur les méandres de la vie, étaient très appréciées d’un public heureux de ce partage qui rendait au chanteur son affection dans des applaudissements très fournis.
Aaron Hill, en lover, séduisait par la chaleur de la langue espagnole, son timbre de voix et sa belle maîtrise musicale. Au piano comme à la guitare ce jeune artiste mexicain impressionnait par la qualité, la justesse et la sensualité de sa voix.
Deux artistes de style et génération différentes cependant dans la même veine d’humilité et d’authenticité, d’autant plus admirables qu’ils ne demandent pas de l’être. Un choix de répertoire très varié allant de standards latinos, aux compositions des deux chanteurs en passant par Claude Nougaro ou encore la poignante ballade d’Éric Clapton, Tears in Heaven , mais toujours avec le même fil rouge, celui de l’humanisme.
Un projet très original franco-mexicain issu d’une rencontre internet dont l’aboutissement au Caveau des anges donnait à Nicolas Bault, le programmateur, le sentiment exprimé d’une soirée exceptionnelle.