Telegram : après la fin de sa garde à vue, Pavel Durov transféré à la justice
Le milliardaire franco-russe Pavel Durov, patron de la messagerie cryptée Telegram, interpellé samedi soir à l’aéroport du Bourget, est sorti de garde à vue et a été transféré mercredi 28 août en début d’après-midi au palais de justice de Paris en vue d’une éventuelle mise en examen, selon une source proche du dossier.
La justice française lui reproche de ne pas agir contre la diffusion de contenus criminels ou délictueux sur Telegram, qui compte plus de 900 millions d’utilisateurs. Ce que l’entreprise réfute.
Accompagné de son garde du corps et de son assistante, le fondateur milliardaire russe de la messagerie, âgé de 39 ans, a été interpellé samedi soir dans l’aérogare du Bourget (nord de Paris) en vertu d’un mandat de recherche français, puis placé en garde à vue. Pavel Durov arrivait de Bakou et devait passer au moins la soirée à Paris, où il avait prévu de dîner.
Une autre enquête pour violences sur un de ses enfants à Paris
Pavel Durov, arrêté samedi pour douze infractions relevant de la criminalité organisée, est également visé par une enquête pour des "violences graves" sur un de ses enfants à Paris, a appris ce mercredi l'AFP de source proche du dossier.
Cette enquête confiée à l'office des mineurs (Ofmin) vient d'être ouverte, a-t-on ajouté de même source, en précisant que les faits auraient été commis sur un fils du milliardaire franco-russe né en 2017, alors qu'il était scolarisé à Paris.
Des infractions en lien avec "la criminalité organisée"
Pavel Durov a été arrêté ce samedi dans le cadre d’une information judiciaire ouverte contre X le 8 juillet et dirigée par des juges d’instruction spécialisés de Paris, après une enquête préliminaire de la section de lutte contre la cybercriminalité du parquet de Paris. Elle vise notamment le "refus de communiquer les informations nécessaires aux interceptions autorisées par la loi", la complicité de délits et de crimes qui s’organisent sur la plateforme (trafic de stupéfiants, pédopornographie, escroquerie et blanchiment en bande organisée) et "la fourniture de prestations de cryptologie visant à assurer des fonctions de confidentialité sans déclaration conforme". Des infractions en lien avec "la criminalité organisée". Les investigations sont confiées au centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N) et l’office national anti-fraude (Onaf).
S’il était mis en examen et que sa détention provisoire était demandée, un juge des libertés et de la détention devrait en fin de journée décider de l’incarcérer ou de le placer sous contrôle judiciaire.