Le club Arverne handisport basé à Clermont peine à recruter des licenciés : sa présidente explique pourquoi
Quels sports peut-on pratiquer au sein de votre club ?
"À l’origine, le club proposait seulement du basket fauteuil, puis l’offre s’est diversifiée. Il y a des cours de natation à la piscine de Chamalières, et puis nous avons mis en place deux sports à destination des malvoyants. Le premier, le torball (NDLR : qui se rapproche du handball), se joue avec une balle sonore. Le second, le showdown, est un jeu de palet pratiqué sur une longue table avec un filet."
Votre club accueille aussi bien les personnes atteintes de handicap que les valides. Pourquoi est-ce important ?
"Cela permet de développer un lien social, de faire découvrir aux valides le handisport, et de favoriser la mixité."
Estimez-vous que le handisport est assez développé dans le Puy-de-Dôme ?
"Il y a encore des progrès à fournir. Le comité départemental handisport est censé nous aider à trouver des licenciés, mais on peine à recruter. "
La réalité, c’est que parmi la soixantaine de licenciés du club, il n’y a plus de relève.
"On ne sait pas où trouver les personnes handicapées, on va faire des séances d’initiation, mais ça ne suffit pas. Désormais, les jeunes sont accompagnés par des éducateurs et intégrés aux cours de sport dans leurs établissements scolaires."
Pensez-vous que les Jeux paralympiques auront un impact sur la fréquentation du club ?
"Je ne sais pas, je l’espère. Déjà, de septembre à août, c’était l’année paralympique, donc on a reçu de nombreuses demandes de sensibilisation dans les écoles, on n'en a jamais tant fait que cette année. Après, le problème du torball et du showdown, c’est que ce ne sont pas des disciplines paralympiques. J’espère qu’un jour elles le deviendront."
Propos recueillis par Marie-Camille Chauvet