Une bière blonde comme tête d’affiche du festival Saint Jean de Rock
"Laurent aime le rock, et moi, j’aime la bière. C’est un mariage parfait !" Laurent, c’est Laurent Dutheil, le patron de la brasserie Billd, basée à Mur-sur-Allier. Le passionné de houblon, c’est Boris Luciany, président de l’association Saint Jean de Rock.
Depuis six ans, il organise un festival à Saint-Jean-d’Heurs, "pour promouvoir différents types de rock, notamment auprès des plus jeunes". Et depuis deux ans, il s’est lancé dans un projet original : celui de créer une bière spécialement pour le festival.
Au début, une simple blague entre amisL’idée a germé lors d’un atelier de brassage que Boris Luciany avait offert à un de ses amis. "C’était à La cocotte maltée, à Aubière. On y est allés tous les deux. En rigolant, mon ami, lui aussi bénévole à Saint Jean de Rock, m’a dit qu’on pourrait créer une bière pour le festival. Pour lui, c’était une blague. Mais moi, ça m’est resté en tête."
Pour le président, quel meilleur moyen de promouvoir les artistes émergents que de créer une bière à leur effigie ? Car l’étiquette de la bière Saint Jean de Rock est à l’image des artistes qui se produisent lors du festival.
Avant, chaque groupe avait une étiquette sur laquelle était représenté le leader. Mais désormais, on essaie de mettre tous les musiciens.
Ce qui donne 28 étiquettes différentes pour la cuvée 2024. Ces étiquettes, si c’est un bénévole du festival qui les designe, il revient à la brasserie Billd de les imprimer. "On laisse faire les spécialistes."
Voir cette publication sur InstagramMais d’ailleurs, pourquoi eux ? "Au départ, je voulais travailler avec un de mes amis brasseur, à Billom. Mais il ne pouvait pas mettre en fût. Alors il nous a redirigés vers Billd." Un partenariat couronné de succès, grâce à l’entente entre les parties. "Laurent a tout de suite cerné ce qu’on voulait."
1.300 litres vendus rien qu’au festivalEt deux ans plus tard, c’est 43 fûts de 30 litres, soit près de 1.300 litres qui ont été vendus au festival. "Et on a produit 100 cartons de 12 bouteilles à vendre toute l’année." Sans compter le partenariat avec le magasin Auchan, qui distribue la boisson dans ses supermarchés de la région.
Pour l’instant Boris Luciany ne compte pas développer sa gamme, "par manque de temps" et préfère se concentrer sur la vente de sa blonde. En bon commercial, il demande avant de raccrocher : "Vous ne voulez pas un carton ?" La réponse de la rédaction relève du secret professionnel.
Fanny Rodriguez