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Август
2024

Ce territoire rural étudie des pistes pour booster le spectacle vivant

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Le Bief partage ses activités entre arts plastiques et spectacle vivant. C’est sur ce deuxième aspect que Lucie Mistre, qui prépare un master en Gestion des territoires, a dirigé son diagnostic, à la demande de Dorothée Machet, codirectrice du centre culturel en charge de ce pôle.

Envisager des liens avec des territoires limitrophes

Pour ce faire, la jeune femme a rencontré de nombreux acteurs de la culture sur le territoire et un peu au-delà, allant jusqu’à Thiers ou Billom.

Je suis allée voir ailleurs ce qui se faisait, relate-t-elle. Et ce pour envisager d’éventuels liens avec les territoires limitrophes, pour voir si des partenariats sont possibles.

Des échanges qu’elle a eus avec les artistes, associations ou autres acteurs de la culture, des ateliers participatifs avec jeu de territoire qu’elle a organisés, Lucie tire un premier enseignement : "Il n’y a pas d’action concrète pour l’instant, mais ces échanges ont été prétexte à confronter les problématiques des différents acteurs."

La jeune femme en a fait ressortir cinq pistes pour envisager le repositionnement du Bief. Premier point, le matériel technique et le soutien, autrement dit "ce que le Bief peut louer comme matériel et services de son technicien Fred". Puis vient l’animation de la communauté culturelle par différentes actions telles que les cafés rencontres sur une thématique ou les réunions de plusieurs artistes de même discipline pour confronter les expériences. 

Pour ces animations, on peut aussi faire venir des professionnels, détaille Lucie Mistre. Pour répondre à des demandes spécifiques, proposer des formations… Le point saillant, c’est l’aide à la création artistique. C’est vraiment là-dessus que Dorothée souhaite se diriger.

Autre thème important, les résidences d’artistes qui existent déjà pour les plasticiens. Mais "le Bief n’a pas de lieu pour accueillir des résidences de spectacle vivant, remarque l’étudiante. Des lieux, il y en a beaucoup sur le territoire. Il faut imaginer faire circuler les artistes sur ces lieux. Il faudrait créer un réseau d’accueil en résidence. Pour cela va se poser la question du financement".

Améliorer la visibilité, un gros chantier non résolu

La communication doit aussi être revue et améliorée pour plus de visibilité. "C’est un gros chantier non résolu, note la jeune stagiaire. Il y a plein de supports mais rien de vraiment centralisé. Il faudrait se coordonner pour créer un agenda au niveau du territoire afin d’étaler les dates d’animations et éviter autant que possible les chevauchements." Enfin, et c’est peut-être le point le plus crucial, la nécessité de créer un réseau entre partenaires pour répondre ensemble à un vrai projet de territoire. "Ca permettrait de pouvoir prétendre à des financements plus conséquents, affirme Lucie, en particulier au niveau européen."

Restitution publique. Une restitution publique suivie d’un temps d’échange est proposée jeudi 29 août à 18 h 30 à Ambert en Scène. Gratuit et ouvert à tous.