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Август
2024

Pascal Boutaud, à la tête du bar le Piozou à Limoges impose son style

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« Je ne suis pas un vieux client. J’ai découvert le Piozou juste avant le confinement. C’est Marinette, une partenaire de mon club de Scrabble, qui m’a fait découvrir ce lieu. Au début, je venais de temps en temps. Et maintenant je passe tous les jours », explique Claude un fidèle parmi les fidèles, domicilié dans le quartier du Roussillon.

Marinette 94 ans, est la doyenne, mais aussi la mascotte de l’établissement qui, aujourd’hui fait plus bar que restaurant.  « Tous les vendredis, elle vient déjeuner avec sa fille. Toute pomponnée, élégante… On l’adore » explique Pascal Boutaud propriétaire depuis dix ans, du mythique bar restaurant du quartier de Naugeat.

Le Piozou désigne le gamin, le petit dernier de la famille

À deux ans de la retraite, Pascal a mis le pied sur le frein. Il limite la partie bar, pour mieux se consacrer au chapitre restauration. « Yves était plus tourné vers le casse-croûte. Pour ce qui me concerne, je me concentre sur la formule midi. Ma compagne m’aide beaucoup et au fil des ans, nous avons fidélisé une clientèle ».

Artisans, professeurs du lycée Renoir, salariés de la Carsat, employés du bâtiment, ont désormais leur rond de serviette au Piozou. « La moyenne d’âge de ma clientèle est de quarante ans. Mais il y a surtout le noyau dur. Ils sont à peu huit ou neuf habitués. Ils viennent tous les jours. Ici vous savez, j’ai une grosse partie de ma famille » dit Pascal un brin ému.Claude et pascal une vraie complicité

« Curieusement, il y a moins de jeunes qu’auparavant » constate-t-il. Il est vrai qu’autrefois, les étudiants y avaient installé leur quartier général. À l’époque le commerce était alors baptisé « Le papillon d’or ».Entre le « Potache », situé plus loin et « l’Auvergnat », il s’était fait une place. Et puis les habitudes ont changé et la clientèle aussi s’est métamorphosée.Certains riverains n’ont jamais quitté des yeux ce bar qui jouxtait l’épicerie devenue salle de restaurant.

« Je crois qu’il a été inauguré en 1969. Mais je suis incapable de vous donner le nom des premiers propriétaires » ajoute Claude en dégustant, avec modération, le verre servi par le patron. Mais comme il dit, ça tournait ici !

Pascal Boutaud n’a que 58 ans. Mais il pense tirer sa révérence dans deux ans. Ses amis, ses clients, appréhendent ce moment. Mais il les rassure. Son neveu pourrait prendre la suite. Il a l’air intéressé. Gardera-t-il l’esprit ? Cette déco, qui n’a jamais été touchée depuis du temps ou Piozou était derrière le zinc ?

L’histoire ne le dit pas. Mais même s’il prend ses distances, Pascal gardera un œil sur cette affaire. Piozou un jour… Piozou toujours !

Maryse et son bar le Rétro, situé à coté des halles Carnot à Limoges

 

Textes et Photos Jean-François Julien