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Август
2024

Premiers points ATP, sparring-partner de Medvedev : à 16 ans, le Stadiste clermontois Lenny Petit découvre le monde pro

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Courage et persévérance font à coup sûr partie des qualités principales de Lenny Petit sur un court de tennis. Le jeune homme de 16 ans l’a démontré samedi sur la terre battue du stade Philippe Marcombes, où il a remporté son premier tournoi international junior en dominant en finale la tête de série numéro 1, le Parisien Pierre-Antoine Faut, alors qu’il avait lutté pendant 4 h 36 la veille en demi-finale.

Mais ces vertus raquette en main s’appliquent aussi en dehors des terrains pour Lenny Petit, qui a bien failli ne pas participer au tournoi ITF de Clermont. Son médecin et ses entraîneurs lui déconseillaient de le disputer suite à son insolation subie deux semaines plus tôt en Espagne, en coupe d’Europe par équipes.

"Lenny a commencé à taper ses premières balles à 5 ou 6 ans"

Mais le droitier doté d’un puissant coup droit et d’un remarquable revers à une main en a fait qu’à sa tête. Et le destin lui a donné raison. Il faut dire aussi que le tournoi auvergnat n’est pas qu’une simple compétition lambda aux yeux de Lenny Petit. C’est le tournoi créé par sa grand-mère, Jacqueline, ancienne présidente emblématique du Stade Clermontois décédée il y a deux ans. 

Et le jeune homme avait promis à sa grand-mère de remporter, un jour, son tournoi. Ce jour est arrivé, samedi, sous les yeux de sa famille qui n’aurait manqué pour rien au monde ce rendez-vous aussi important que symbolique de sa jeune carrière prometteuse. Celle-ci a donc franchi un nouveau cap ce week-end et Lenny Petit ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Lui qui rêve de devenir tennisman professionnel. 

"C’est le plan qu’il a et que l’on a depuis des années. C’est un rêve. Il a joué beaucoup de tournois professionnels et a pris ses premiers points ATP (à Sarajevo, en Bosnie-Herzégovine et à Bastia, ndlr). C’est un sport qui prend du temps. Il en est conscient, il a encore beaucoup de choses à travailler", tempère son papa, Émile, ancien joueur reconnu du Stade Clermontois, où Lenny est licencié depuis ses débuts. 

"Lenny a commencé à taper ses premières balles à 5 ou 6 ans. Il pratiquait l’escrime à côté, un peu de foot aussi. Il touchait un peu à tout puis il s’est orienté assez vite vers le tennis. Je pense que ça allait bien avec son caractère. Il est plus sur une mentalité de sport individuel que de sport par équipe", assure cet ancien joueur de poker.

Avant d’ajouter en rigolant : "Au foot, il avait tendance à s’en prendre parfois à toute l’équipe quand le gardien commettait une erreur ou qu’on ne lui faisait pas la passe. Au tennis, il peut s’en prendre qu’à lui-même". 

Il représente Monaco en Coupe Davis Junior

Né en Suisse, Lenny Petit a vécu de ses 2 à 6 ans à Clermont, qu’il retrouve les étés pour le tournoi ITF, avant de suivre ses parents en Autriche. Désormais, il partage sa vie entre l’Autriche et Monaco, qu’il représente d’ailleurs en Coupe Davis Junior.

"Mon père jouait pour Monaco avant. Ma mère (Linda) y est née. J’ai toujours adoré Monaco", argumente celui qui s’est entraîné plusieurs fois sur les courts de la Principauté, avec des pensionnaires du top 100 ATP, comme Daniil Medvedev. 

Coïncidence, le Russe a été finaliste du tournoi ITF de Clermont en junior, en 2012, avant de remporter l’US Open (2021) et d’intégrer le top 5 mondial. Lenny Petit rêve de la même carrière, par la suite.

Nicolas Calvet