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Август
2024

Marie de Colombel, fondatrice de l'association Maison Albert Londres : "Il faut qu'on trouve des solutions"

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"Chez nous, comme partout ailleurs, le début de saison a été catastrophique. En juin, nous avons 50 % de monde en moins par rapport à mai, souffle Marie de Colombel. Et malgré mes doléances, nous n’avons toujours pas de fléchage pour indiquer la maison. Les touristes la trouvent par hasard."Autre grief, les subventions municipales. "Les Rencontres Albert Londres rencontrent une notoriété largement extérieure à Vichy. Et chaque journaliste qui vient est stupéfait quand il voit la faiblesse du budget."

Aux Rencontres Albert Londres, les cartes du monde se lisent avec un nouvel œil

Elle en veut pour preuve la comparaison avec un autre rendez-vous similaire, le Figra (Festival international du grand reportage d’actualité, ndlr) de Douai. "Ils attirent une quarantaine de personnes, nous, entre 300 et 400. Douai leur donne 51.000 €, et ils ont aussi des subventions de la Région, du Département et de l’Agglomération. Nous, au total, on a 15.000 € de budget ! Dont 6.500 € de location du Palais des congrès."De là à remettre en question l’existence même des Rencontres vichyssoises, il n’y a qu’un pas. "Est-ce qu’on veut cet événement à Vichy, ou est-ce qu’on veut que ça s’arrête ?, désespère Marie de Colombel. Je n’ai jamais eu l’intention de demander 50.000 € à la Ville, mais on ne nous donne absolument rien pour le fonctionnement. Ils ont simplement voté un complément de 1.500 € à force de m’entendre me plaindre."

Visite de Rima Abdul Malak, Ministre de la Culture, à la maison Albert-Londres, à Vichy, le 27 novembre 2023, photo François-Xavier GuttonSelon elle, "c’est un combat. Il faut que les élus soient conscients qu’il n’existe peut-être pas tant d’associations qui se battent comme ça à Vichy."Ce « combat » l’a épuisée. Et aujourd’hui l’ange gardien de la Maison Albert Londres rêve de prendre sa retraite associative. "Dès que je peux, j’arrête. Je suis en limite d’âge pour faire ça. Je cherche à passer la main, mais personne ne veut reprendre la lutte comme ça."

La quête d’un avenir pérenne

Pour autant, pas question de rendre les armes sans se battre. "Il faut qu’on trouve des solutions. Ce n’est pas possible d’être à 2 ou 3 mois d’un événement sans savoir si on peut le faire ou pas. Les Rencontres, c’est comme le Prix Albert Londres, il faut qu’on arrive à dire “c’est oui ou c’est non”. Et pour l’avenir, "on peut tout envisager. Pourquoi pas créer un club de mécènes ? Et il faudra aussi un permanent pour faire tourner la Maison. Aujourd’hui, si j’arrête, je ne sais pas qui peut faire les dossiers. On a beaucoup de bénévoles, mais aucun ne veut travailler plus de huit heures par jour pour gérer toutes ces questions. On fait plus d’entrées que les musées de l’Opéra et des Arts d’Afrique et d’Asie, et on a besoin d’aide. Rapidement."

Matthieu Perrinaud 

Programme du dimanche 25 août : 

9 heures : film Les hommes de Kim avec Mathieu Cellard10 heures : film La Princesse rouge de Pierre Haski 11 heures : table ronde "La Corée du Nord a-t-elle les moyens de ses ambitions", avec Pierre Haski, Stephen Kinloch, Mathieu Cellard

14 heures : film 43' La nouvelle guerre froide15 heures : table ronde "Le japon n’est-il qu’un observateur ?" avec Rimpéi Mano, Pierre Haski, Stephen Kinloch.16 heures. Visio "Et les Etats Unis ?" avec Adrien Jaulmes depuis Washington. 17 heures : forum du livre 18 heures : cocktail de clôture

Tarifs. 15 € la journée. Gratuit pour les étudiants et les bénéficiaires du RSA. Forum du livre. De 17 à 19 heures, à la galerie Arlequin. Entrée libre. Informations. Maison Albert Londres, 1, rue Besse. 06.83.17.49.63 ou albert-londres-vichy.fr.