Les collages éphémères de Philippe Hérard à découvrir cette semaine dans le centre-ville d'Aurillac

Un festival chasse l’autre. Après une semaine riche en émotions avec le théâtre de rue, le Festival 10ème Art et Cœur aurillacois, l’association des commerçants du centre-ville, proposent Murs murs visuels, une action pleine de surprises et de douceurs au cœur du centre-ville, à partir de ce jeudi 22 août.À l’invitation de Vincent Pietri, directeur artistique de la manifestation, Philippe Hérard, artiste peintre prolifique, qui façonne depuis plus de 35 ans une œuvre poétique, fantasque, absurde, et onirique qui surprend autant qu’elle séduit, déposera ses « Cent-titres », une petite vingtaine de collages éphémères réalisés sur mesure au gré des rues et des quartiers du cœur de ville, à travers lesquels il nous raconte les histoires et les trajectoires de figures anonymes, placées dans des situations absurdes et inconfortables.

« Je peins sur du papier kraft. Comme cela, ça ne reste pas et ça permet à d’autres de faire des choses ensuite. Je ne pouvais plus montrer mon travail, vu que je n’avais plus de galerie où exposer. Comme j’ai besoin de l’œil de l’autre, la rue, ses murs, ses portes, ses porches sont le moyen que j’ai trouvé pour partager ce que je fais. »

Des originaux exposés à l’Arsène sur Cour

Soutenu par la Ville d’Aurillac et lauréat de la bourse Strada de l’ADAGP (*), qui soutient les arts urbains en dehors des territoires habituels de la création artistique, ce projet plongera les spectateurs dans une expérience unique et poétique qui transformera les rues du centre ancien en une galerie à ciel ouvert.La force du street art, c’est aussi son caractère éphémère. Il faudra donc que le public se dépêche d’admirer les œuvres tant qu’elles sont collées, car après, il ne restera que les photos pour s’en souvenir…

« C’est une invitation à savourer chaque coin, chaque fissure, chaque recoin de cette ville que nous croyons connaître. En révélant les aspérités et les interstices urbains, nous espérons faire redécouvrir la beauté cachée de notre environnement quotidien. »

À cette occasion, grâce à un document à retrouver chez les commerçants, petits et grands pourront, chaque jour, partir à la recherche des collages de Philippe Hérard et s’en inspirer, pour à leur tour exprimer leur art.En parallèle, il sera possible de retrouver quelques-unes des œuvres originales de Philippe Hérard aux murs du restaurant l’Arsène sur Cour, 18, rue Arsène-Vermenouze, pour une exposition. 

Emmanuel Tremet(*) L’ADAGP est la société des auteurs dans les arts graphiques et plastiques. Elle représente plus de 200.000 artistes dans toutes les disciplines : peinture, sculpture, photographie, design, bande dessinée, art urbain, etc.