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Август
2024

La bagarre dans la cour de la maison d'arrêt de Tulle se finit mal : deux peines de prison prononcées

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Trois hommes de 19, 21 et 26 ans comparaissaient hier, devant le tribunal de Tulle, pour répondre de leurs actes. La victime, un détenu, a porté plainte et s’est constituée partie civile bien que les coups reçus n’aient pas donné lieu à une quelconque ITT.

Seul sur un banc, il est pris à partie par un détenu qui lui assène un coup de poing. Un second le prend par derrière à hauteur du cou. « Pour l’immobiliser et le calmer » plaide-t-il, ce qui paraîtra pour le moins étonnant à l’avocat de la victime et au procureur. Enfin, un troisième se joint aux premiers, lesquels profitent de l’immobilisation de la victime pour la frapper à nouveau.

Le principal prévenu est actuellement mis en examen et placé en détention provisoire dans une précédente affaire de violence, celle-ci ayant entraîné la mort d’un homme en mars 2023.

La vidéo témoigne

Pour éclaircir la rixe du 19 juillet, la police, puis les magistrats ont pu s’appuyer sur une vidéo de deux minutes filmée par une caméra de surveillance de la maison d’arrêt. Autant dire que les faits et gestes de chacun ne soulevaient aucun doute.

C’est sur le contexte, sur les « intentions » supposées des trois prévenus que les débats ont tourné. « Et puis surtout, nous n’avons pas le son », a martelé l’une des avocates. Y’a-t-il eu menaces de coup de couteau comme l’affirme le principal prévenu?? Y’a-t-il eu insulte à l’endroit des mères des uns et des autres??

« Il semble que ces histoires datent de plus d’un an. Et quand on sait pourquoi le principal prévenu est mis en examen, le peu de remords qu’il manifeste… », a fait valoir le procureur avant de requérir des peines extrêmement lourdes à son encontre : deux ans de prison avec mandat de dépôt?; un an et six mois pour les deux autres prévenus.

Une attitude jugée menaçante

L’avocat de la victime avait auparavant rappelé au tribunal à quel point la vidéo était sans appel concernant les faits et estimé qu’aucun argument ne résistait à l’examen de cette vidéo.

À l’inverse, les avocats de la défense ont insisté sur la menace que représentait bel et bien l’attitude de la victime. Elle avait une main dans la poche et, selon les prévenus, c’était sans doute un couteau. Le contexte, l’été, la chaleur, ces petits riens qui énervent…

Le tribunal a condamné le moins impliqué à un stage de citoyenneté, le second à deux mois de prison avec mandat de dépôt et le principal prévenu à 5 mois de prison avec mandat de dépôt. Arnaud Besnard