"Il n’y a pas vraiment de match amical à Nevers" : Thomas Ceyte va retrouver l'USON avec l'ASM Clermont

Le retour au Pré-Fleuri, après trois mois sans match de l’USON à Nevers, forcément cela procure des émotions. De l’impatience, de l’excitation… Et même de la nostalgie pour certains. Thomas Ceyte devrait être de ceux-là. L’ancien capitaine neversois va retrouver son ancien club, sous le maillot de sa nouvelle équipe, l’ASM Clermont. "Ça fait plaisir de revenir au Pré-Fleuri et de revoir pas mal de gens que je connais. J’y ai passé cinq ans, la dernière année (2021-2022) est peut-être la plus belle de ma carrière humainement", retrace-t-il.

Depuis son départ, le deuxième ligne n’a pas arrêté de suivre les Jaunets. "Tous les vendredis, j’essaye de regarder leurs matchs." Et d’entretenir le lien avec ses anciens coéquipiers. "Quand j’étais à Bayonne et qu’ils jouaient dans le coin, j’essayais d’aller les voir." 

Alors lui aussi vibre au rythme des hauts et des bas de l’USON. "La saison dernière, j’étais déçu, comme tout le monde. Je les voyais se qualifier et même recevoir en barrage. Ils n’ont pas eu la réussite, notamment contre Angoulême. Il y a plusieurs matches comme ça, qu’ils ne doivent pas perdre, et qu’ils perdent."Thomas Ceyte est encore très attaché à l'USON Nevers

À 33 ans, Thomas Ceyte poursuit son ascension

Ceyte, de son côté, n’arrête pas de franchir les paliers depuis qu’il a quitté la Nièvre. "C’était un peu mon but, quand je suis parti de Nevers, me mettre en danger, sortir de ma zone de confort", rappelle-t-il. Pour cela, il s’est engagé avec l’Aviron Bayonnais, où il est resté deux saisons. "C’est un club qui me faisait rêver. J’y ai vécu une première saison extraordinaire (huitième de Top 14, alors que le club était promu), puis une deuxième un peu plus compliquée (douzième)." 

Malgré des tensions avec le staff basque durant le second exercice, l’ex-Nivernais a disputé 49 matches (dont 41 titularisations) en deux saisons, entre Top 14 et Coupe d’Europe.

Je me suis cassé une épaule en 2021 avec Nevers, et depuis j’enchaîne sans trop de blessures. Les coachs me font confiance. J’espère que ce sera pareil à Clermont.

À 33 ans, celui qui a entamé sa carrière à Aubenas en Fédérale 1, sous la houlette de Sébastien Fouassier (ndlr : entraîneur des avants de l’USON), continue de regarder vers le haut et de progresser, quand beaucoup de joueurs arrivent sur la pente descendante. À Bayonne, il a découvert un nouveau style de jeu, auquel il s’est parfaitement adapté. "À Nevers, il y a une grosse identité des avants forts, qui marquent l’adversaire. Quand je suis arrivé à Bayonne avec Guillaume Rouet et Camille Lopez, qui envoient du jeu, il a fallu que je me réadapte rapidement, que je fasse les bonnes courses. À force de travailler, je me suis rendu compte que c’était presque plus agréable, ce jeu basé sur la prise d’initiative", sourit-il.

"Il n’y a pas vraiment de match amical à Nevers"

En Auvergne, où il a signé jusqu’en juin 2026, il devrait retrouver quelque chose de plus proche de ce qu’il a connu à Nevers. "On essaye de mettre en place le jeu d’avants. Ça me va, mais je pense garder mon côté prise d’initiative. Je tenterai des choses. Peut-être pas dès vendredi, car nous ne sommes pas encore au sommet de la préparation", avance le deuxième ligne.Thomas Ceyte sous les couleurs de l'ASM Clermont

Les Clermontois ont, en effet, repris l’entraînement plus tard que les Neversois. Avec seulement quatre semaines de préparation dans les jambes, Thomas Ceyte s’attend à un match accroché. "Ça va être génial de revenir, mais il y a un match à jouer et eux sont prêts à en découdre. Je connais la volonté du staff et des joueurs. Il n’y a pas vraiment de match amical à Nevers. On a vu qu’ils ont nettement gagné à Aurillac (17-32). Le stade sera sûrement plein et ils vont se servir de ce match pour s’étalonner avant leur première rencontre de Pro D2, contre Grenoble. Ils vont envoyer."

L’ancien Usoniste pourra alerter ses nouveaux coéquipiers sur ce qui les attend au Pré-Fleuri. "Que ce soit Hugues (Bastide), Kazubek, Fraser… Les anciens de Nevers quoi (rire) - mais pas tant que ça, car ils ont le même âge que moi - vont insister sur tout ce qui est ballons portés. Ils vont nous prendre sur le secteur de la touche, car ils ont repris avant nous, ils auront une longueur d’avance."

À nous de voir si l’on peut rivaliser avec l’un des meilleurs packs de Pro D2, après quatre semaines de préparation.

Même si Thomas Ceyte ne semble pas avoir oublié ce que les Neversois ont à proposer, le public et ses anciens coéquipiers vont essayer de lui administrer une piqûre de rappel.

Martin Lhôte