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Август
2024

La dictée de l’été, un souvenir d’écolier

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BOSMOREAU-LES-MINES. La dictée de l’été, un souvenir d’écolier sous la plume. Tous les ans à mi-août, le Musée de la mine de Bosmoreau propose une dictée qui incite les plus grands à s’asseoir devant le pupitre avec enthousiasme. L’instant instauré depuis plus de quinze étés, par Liliane Springer, présidente des Amis du musée, donne l’occasion de vérifier son orthographe et sa grammaire dans une ambiance studieuse et aussi de raviver des souvenirs d’écoliers.

A la plume Sergent-Major

Pour l’exercice, cette fois, ils étaient une trentaine à remplir la salle décorée d’affiches de leçon de choses, de collections d’encriers et de porte-plume, ou encore de manuels d’antan, située dans l’ancienne école du village, bâtiment dédié désormais aux gueules noires du bassin houiller de Bosmoreau.

Après l’appel dans la cour, point de stress pour s’installer devant le tableau, mais plutôt de l’impatience. Et il faut trouver sa place ! Car il n’est pas aisé, lorsqu’on est de grandes personnes, de s’asseoir sur des bancs autrefois réservés aux petites jambes ! Pas facile non plus de ne pas faire de taches lorsqu’on n’a jamais écrit à la plume Sergent-Major, ou bien, si l’on est plus âgé, de se souvenir comment bien la remplir d’encre, pour ne pas faire de taches ! Chut ! Silence ! On prend son buvard, sous la paume et le porte-plume entre les doigts, c’est la lecture de la dictée. Il faut écouter, puis écrire au rythme de l’articulation et l’intonation de la maîtresse. Sur le cahier portant le nom d’un ancien instituteur du village, il faut trouver les bons accords, comprendre l’exact temps de conjugaison et ne pas tomber dans les pièges tendus par certains mots, ceux qui font la réputation de notre langue. Car un « s » en trop ou un trait d’union oublié peuvent tout changer !

Après relecture des lignes évoquant nos amis les animaux, spécialement concoctées par Liliane, à la correction orale, certains ont des doutes sur leur copie, tandis que d’autres sont sûrs d’eux… Pourtant personne n’a fait un sans-faute !

Parmi nos écoliers du jour, Anthony, ingénieur, originaire de L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne) en vacances du côté de Fursac, obligé par son épouse à venir passer l’épreuve, reconnaissant avoir toujours eu des problèmes avec l’orthographe, avoue avoir fait dix fautes. Laura, de Saint-Dizier-Leyrenne, récemment bachelière, prête à se lancer dans une licence en droit et science politique à Lyon, en a fait une de moins. Martine et Catherine, sœurs et retraitées, l’une altoséquanaise, l’autre creusoise, ont toutes deux fait deux fautes. Quant au doyen de la classe, Jacques, originaire de Poitiers, ancien cadre électricien, installé pour les vacances nos loin de Bosmoreau, il n’a pas compté ses erreurs, car il voulait tout simplement passer un bon moment !

Et au final peu importe, puisque la maîtresse étant gentille, tout le monde a eu droit en guise de souvenir, à un bon point ou des billes.