Révélations choc sur la gestion de l'AIBD : Un syndicaliste dénonce un carnage financier
Sale temps à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Diass. Alors qu’une réduction du personnel est dans l’air, visant principalement les agents embauchés après la présidentielle du 24 mars dernier, Djibril Sakho, secrétaire général du Syndicat des personnels des Aéroports du Sénégal (SPAS), remet une couche et fait de graves révélations, informe Seneweb.
«Avec la volonté de faire de l'AIBD un hub aérien, près de 12 projets, d'un coût de 700 milliards, ont été ficelés, notamment dans le cadre des redevances extra-aéronautiques », affirme l’invité de Source A Tv. Qui embraye : « Ainsi, il était prévu de mettre en place un système de maintenance pour réparer les avions en panne au niveau même de l'AIBD, sans que nous soyons obligés d'aller ailleurs. Mais également, une Aéroville autour de l'AIBD à travers la construction d'hôtels, des immeubles, même un stade de foot, entre autres, pour justement capter davantage de recettes. »
À l’heure du bilan, regrette-t-il, « nous avons, plus tard, noté une certaine bamboula autour des financements obtenus. Des gens ont été recrutés à tour de bras et aucun des projets n'a été réalisé». Le syndicaliste cite en exemple le cas de l'Agence nationale de l'Aviation civile et de la météorologie (ANALIM), expliquant que celle-ci « devait avoir son siège dans l'assiette foncière de l'AIBD pour un coût global de 7 milliards F Cfa. Un milliard avait d'ailleurs été débloqué pour permettre à l'entreprise qui a gagné le marché de commencer les travaux ». Mais, « deux ans ans plus tard, aucune brique n'a poussé sur le site, balance Sakho. C'est récemment, avec l'arrivée du nouveau régime que l'entreprise en question est revenue pour démarrer le chantier. Sauf que le nouveau directeur général [Cheikh Bamba Dièye] s'y est opposé en disant pourquoi elle a attendu maintenant pour commencer les travaux. […] Pour vous dire qu'avec l'audit qui a été commandité, tous les délinquants sont en train de faire des pieds et des mains pour plaire aux nouveaux dirigeants ».
Pire, chiffre le syndicaliste, « aujourd’hui, nous devons rembourser jusqu’à hauteur de 296 milliards par rapport aux financements que l’AIBD a captés pour réaliser ses chantiers. Or, les travaux sont à l’ordre de 34% de taux d’exécution ». Un carnage financier attribué aux anciens directeurs généraux de la boîte, Doudou Ka et Abdoulaye Dièye sous l’ancien régime, indique la même source.
Résultats des courses, appuie l’interlocuteur du journal : « Des partenaires ont traîné en justice l'AIBD. Certains ont gagné et devront bénéficier de dommages et intérêts. A force d'attendre, ils ont saisi leurs cabinets respectifs pour obtenir le blocage des comptes de l'AIBD. Même si nous discutons avec certains d'entre eux pour qu'ils reviennent à de meilleurs sentiments, il faut dire que c'est cela qui explique en partie le retard des salaires. »
Il conclut : « Nous avons l'information selon laquelle, les autorités n'avaient pas acheté les avions dernièrement acquis, mais ils les ont loués. Nous attendons des nouvelles autorités d'éclaircir cette question parce qu'elle fait jaser à l’AIBD.»
«Avec la volonté de faire de l'AIBD un hub aérien, près de 12 projets, d'un coût de 700 milliards, ont été ficelés, notamment dans le cadre des redevances extra-aéronautiques », affirme l’invité de Source A Tv. Qui embraye : « Ainsi, il était prévu de mettre en place un système de maintenance pour réparer les avions en panne au niveau même de l'AIBD, sans que nous soyons obligés d'aller ailleurs. Mais également, une Aéroville autour de l'AIBD à travers la construction d'hôtels, des immeubles, même un stade de foot, entre autres, pour justement capter davantage de recettes. »
À l’heure du bilan, regrette-t-il, « nous avons, plus tard, noté une certaine bamboula autour des financements obtenus. Des gens ont été recrutés à tour de bras et aucun des projets n'a été réalisé». Le syndicaliste cite en exemple le cas de l'Agence nationale de l'Aviation civile et de la météorologie (ANALIM), expliquant que celle-ci « devait avoir son siège dans l'assiette foncière de l'AIBD pour un coût global de 7 milliards F Cfa. Un milliard avait d'ailleurs été débloqué pour permettre à l'entreprise qui a gagné le marché de commencer les travaux ». Mais, « deux ans ans plus tard, aucune brique n'a poussé sur le site, balance Sakho. C'est récemment, avec l'arrivée du nouveau régime que l'entreprise en question est revenue pour démarrer le chantier. Sauf que le nouveau directeur général [Cheikh Bamba Dièye] s'y est opposé en disant pourquoi elle a attendu maintenant pour commencer les travaux. […] Pour vous dire qu'avec l'audit qui a été commandité, tous les délinquants sont en train de faire des pieds et des mains pour plaire aux nouveaux dirigeants ».
Pire, chiffre le syndicaliste, « aujourd’hui, nous devons rembourser jusqu’à hauteur de 296 milliards par rapport aux financements que l’AIBD a captés pour réaliser ses chantiers. Or, les travaux sont à l’ordre de 34% de taux d’exécution ». Un carnage financier attribué aux anciens directeurs généraux de la boîte, Doudou Ka et Abdoulaye Dièye sous l’ancien régime, indique la même source.
Résultats des courses, appuie l’interlocuteur du journal : « Des partenaires ont traîné en justice l'AIBD. Certains ont gagné et devront bénéficier de dommages et intérêts. A force d'attendre, ils ont saisi leurs cabinets respectifs pour obtenir le blocage des comptes de l'AIBD. Même si nous discutons avec certains d'entre eux pour qu'ils reviennent à de meilleurs sentiments, il faut dire que c'est cela qui explique en partie le retard des salaires. »
Il conclut : « Nous avons l'information selon laquelle, les autorités n'avaient pas acheté les avions dernièrement acquis, mais ils les ont loués. Nous attendons des nouvelles autorités d'éclaircir cette question parce qu'elle fait jaser à l’AIBD.»