La question de l'annexe à bord n’est pas à prendre à la légère, surtout si les escales prévues – on vous le souhaite ! – vous mènent hors des marinas avec pontons.
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Posséder une annexe à bord est indispensable, encore faut-il qu’elle soit à la mesure de son programme et si possible bien équipée ! La recherche de la bonne embarcation est donc celle d’un compromis permanent entre encombrement, résistance, légèreté, stabilité et capacité d’embarquement.
Règle élémentaire : la taille doit toujours être choisie au maximum de votre capacité de stockage.
Précisons que pour un voilier partant naviguer sous les tropiques, il faudra sérieusement penser à investir dans une annexe en Hypalon, même si le prix de cette matière reste élevé et les modèles proposés pas forcément pliables.
En effet, les UV raffolent du PVC de votre embarcation, en particulier lors des longues poses au mouillage. Il existe cependant une alternative à l’Hypalon avec l’achat d’une toileprotectrice.
Pour ce reportage, nous avons choisi une annexe Plastimo de 3,10 m à fond rigide (Trail, 1 650 €). Si sa préparation est plus compliquée, en revanche son confort sur l’eau (place, qualité des saisines et hauteur des boudins) comme son passage dans la mer en font un modèle haut de gamme.
Question équipement, nous embarquons un grappin pour la sécurité et, pour simuler un retour de nuit (fréquent à l’escale), un spot étanche. A cela nous ajoutons un pare-battage adapté à l’annexe et un rangement amovible à installer sur le banc de nage pour garder affaires de plage et avitaillement bien au sec.
Enfin, ne pas lésiner sur la qualité du gonfleur – l’électrique que nous avons essayé, c’est vraiment top ! – surtout si vous êtes amené à changer de spot fréquemment.
Pour vous aider dans la quête de l’annexe équipée aux petits oignons, nous avons sélectionné plusieurs produits distribués par Plastimo à découvrir ci-dessous.
L'annexe idéale en 7 points
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L'annexe et ses équipements en 7 points © Voile Magazine[/caption]
1/ Le gonfleur : Pour le gonflage des boudins, nous avons utilisé un gonfleur électrique compact en 12 V (allume-cigare et/ou pince de raccord batterie fournies) de la marque italienne Scoprega. Il est possible de régler la pression voulue – jusqu’à 300 mbars maxi (4,4 psi) – via une molette incorporée à la façade. Le débit peut monter à 450 litres/ minute pour une consommation instantanée affichée de 13 A. Livré avec un sac de portage, un tuyau et un kit d’embouts compatibles avec la plupart des valves de gonflage. Prix : 205 €.
2/ L'entretien : Pour préserver la couleur et le bon état du PVC ou de l’Hypalon de votre annexe, nous avons choisi un nettoyant spécifique de la marque Yachticon d’une contenance de 750 ml. Efficace contre la crasse, l’oxydation et les traces, ce nettoyant laisse également une protection UV après application. Prix : 27 €.
3/ Les Pare-Battages : L’avantage de ce pare-battage articulé est d’épouser au plus près la forme des boudins de l’annexe tout en restant bien en place. Il est donc idéal pour protéger votre embarcation des aspérités d’un quai en pierre ou d’un vieux ponton en bois. Fabriqué en PVC rotomoulé traité anti-UV, et proposé dans trois coloris : noir, blanc ou bleu. Précisons que Plastimo propose aussi des pare-battage plats dits « RIB » en mousse de polyéthylène haute résistance à cellules fermées (63 €). Prix : 28 €.
4/ Le moteur : Un moteur hors bord, ce n’est pas du luxe mais tout simplement un confort qu’il serait dommage de ne pas vous offrir, surtout si vous naviguez au long cours. Thermique ou électrique, il vous faudra opter pour une puissance propulsive adaptée aux capacités de votre dinghy. Ici, le modèle Remigo One (
en test ici) de 1 kW collait parfaitement à notre programme du jour. Et le tout garanti 100 % silencieux et sans trace d’hydrocarbures ! Prix : 2 600 €.
5/ Une Lampe : Super pratique ce projecteur flottant et étanche (IP67) X-Spot pour vous aider dans vos pérégrinations nocturnes ! Equipée d’une batterie de 5 000 mAh rechargeable par micro USB, cette lampe affiche une portée en mode fort – cinq modes d’éclairage sont proposés pour une intensité lumineuse comprise entre 85 et 1585 lumens – qui peut atteindre 900 mètres pour une autonomie maxi de 2 heures (26 heures en mode éco). Fonctionne aussi sur pile lithium CR123 A (non incluse). Prix : 130 €.
6/ Un peu de rangement : Ce sac de rangement multi-poche s’enfile sans difficulté sur le banc de nage grâce à son large fourreau. Il mesure 66 cm de long pour 23 de large (adaptable à la grande majorité des bancs de nage) et 38 cm de hauteur. Il comprend quatre grandes poches zippées (33 x 33 x 10 cm), quatre petites poches zippées (33 x 18 x 5 cm) et même quatre porte-gobelets ou bouteilles. Prix : 89 €.
7/ Le mouillage : Indispensable pour garantir votre sécurité, ce kit de mouillage comprend une ancre grappin de 1,5 kg, un cordage de 7,60 m de long et même un petit flotteur de couleur rouge. Bien vu, le mousqueton en acier inoxydable pour accrocher facilement la ligne de mouillage à l’annexe. Pour le stockage, on retrouve une housse molletonnée renforcée. Prix : 89 €.
Ce que dit la loi
Pour commencer, votre annexe doit impérativement porter le nom du bateau auquel elle est rattachée, précédé des trois lettres AXE, sur l’un des boudins. Quant aux limites nautiques de navigation, elles ne doivent pas excéder les 300 mètres depuis votre voilier qui est considéré comme un abri.
Dans ce cadre-là, il n’est pas obligatoire d’embarquer du matériel de sécurité. A contrario, si l’annexe s’éloigne à plus de 300 m (et à moins de 2 milles d’un abri côtier), vous devez embarquer un gilet de sauvetage de 50 N minimum par passager, un moyen de repérage lumineux, un bout de remorquage, une écope et une paire d’avirons.
Une ligne de mouillage n’est pas demandée si l’embarcation pèse moins de 250 kg lège…
De plus, il est indispensable de respecter le poids maximum et le nombre de personnes autorisé (dont les enfants) à embarquer indiqué sur la plaque constructeur.
On y trouve aussi des informations en termes de poids et de puissance propulsive maximale (en kW).