"Papa, c’est comme un volcan", l’autorité parentale retirée au père, condamné à un an ferme
L’artisan de 27 ans est arrivé menotté et sous escorte pénitentiaire au Palais de justice du Puy, jeudi en début d’après-midi. Il était jugé pour six chefs de prévention : des violences sur son ex-compagne et sur leurs deux enfants âgés de 7 et 3 ans, mais aussi la violation de leur domicile et une détention d’arme.Vendredi 2 août, il s’est imposé, par deux fois, chez son ex-compagne, sur le plateau du Devès. « Je l’ai insultée, c’est vrai. Mais je n’étais pas d’accord avec elle pour que notre fils voit une psychologue. » À la barre du tribunal, le prévenu reconnaît une partie des faits qui lui sont reprochés. Il est parti après cette « dispute ». Il explique que s’il est revenu une seconde fois, accompagné de son père, c’était « pour s’excuser auprès de ses enfants ». Mais il n’a pas su contenir sa colère qui l’a amené à insulter son ex et la pousser contre un meuble. « J’ai eu peur de mourir », a expliqué la victime au tribunal.Le fils du couple a été auditionné. Il a dit aux gendarmes qu’il « aime » son papa, mais aussi qu’il lui « fait peur ». Que des fois, son « papa devient comme un volcan en éruption ». L’enfant a parlé aux enquêteurs « des gifles » que le prévenu donne, à lui et à sa petite sœur. « Ces violences antérieures remontent à la naissance des enfants », a précisé la vice-procureure, Marie Moschetti. Et d’ajouter, lors de ses réquisitions : « S’il ne veut pas que son fils aille voir le psychologue, il va falloir que lui, il y aille ».Elle a requis une peine de deux ans de détention dont un an ferme avec un maintien en détention et des mesures de protection pour la mère ainsi que les deux enfants, mais aussi une obligation de soins et le retrait de l’autorité parentale.« Il est présenté comme quelqu’un d’impulsif et de très fier, mais il a surtout honte de ce qu’il a fait. Le retrait de l’autorité parentale serait dévastateur pour lui », a plaidé Me Victorine Pierot pour la défense du père de famille.Le tribunal a prononcé une peine lourde contre le père de famille. Non seulement, l’autorité parentale lui a été retirée, mais il a également les interdictions d’entrer en contact avec la mère des enfants et de se présenter à son domicile. Il devra purger une peine de prison d’un an ferme, sous forme d’un emprisonnement à domicile avec le port d’un bracelet électronique. Une peine de 2 ans de sursis probatoire a également été prononcée. Il a l’obligation de se soigner. Les indemnités des victimes seront déterminées au cours d’une audience sur intérêts civils qui se déroulera en janvier prochain.
Céline Demars