Peu nombreux dans les gorges de la Sioule ou au gour de Tazenat, les touristes se font discrets dans les Combrailles

Le constat est surprenant et à mille lieues du tableau des années précédentes. Sur la plage en bord de Sioule, à Pont-de-Menat, les nageurs se comptent presque sur les doigts d’une main, mardi après-midi. Autant dire que le qualificatif "tranquille" s’ajoute sans peine à celui de "sauvage" pour désigner les gorges de la Sioule actuellement.

De même, le gour de Tazenat, qui est habituellement le haut lieu de tous les Riomois et de quelques Clermontois en mal de fraîcheur et de baignade, semble anormalement calme. Ici aussi, la fréquentation est loin d’atteindre les niveaux des années passées, quand la canicule écrase villes et campagne de ses effets.

"En recul par rapport à l'année précédente"

Cette saison, les signes se voient partout : les touristes n’ont pas fait des Combrailles leur lieu de destination cet été. "On est en recul par rapport à l’année précédente, mais c’est variable selon les activités et les hébergements, analyse Yann Garnache, directeur de l’Office de tourisme des Combrailles. Ceux qui souffrent le plus, ce sont ceux qui sont les plus dépendants de la météo, comme les campings et le canoë."

Les conditions météorologiques médiocres du printemps et du mois de juillet sont l'une des raisons pour lesquelles les touristes se tournent vers d'autres destinations que les Combrailles, pour le moment.

À noter, toutefois, que le vélorail des Fades s'inscrit dans une tendance inverse, avec une fréquentation plus importante qu’attendue.

La clientèle étrangère est fidèle aux réservations prises en amont. Mais la clientèle nationale, plus encline à des décisions de dernière minute, manque à l’appel.

L’avant-saison a été mauvaise, le mois de juillet est terne. Quelles sont les perspectives pour la suite ? Yann Garnache est confiant : "Les réservations commencent à se remplir, notamment sur les hébergements. Sur les animations, ça va aller en s’améliorant. On espère aussi une belle arrière-saison pour compenser tout ce qui n’a pu être fait avant."

Jean-Baptiste Ledys