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Август
2024

Hand: les Bleues et Horacek au presque parfait

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Tous les voyants ou presque sont au vert après cinq victoires en cinq matches, une première place de groupe assurée avant le dernier match, où les Bleues, seul bémol, ont perdu au moins pour le quart de finale Léna Grandveau (luxation de l'annulaire gauche).

"On est la seule équipe invaincue, on n'a jamais été accrochées à un but, on joue bien, on défend bien et on va vite en contre attaque. On peut certainement faire un peu mieux" a commenté Olivier Krumbholz samedi, à la fin du tour préliminaire disputé à l'Arena Paris Sud.

Le sélectionneur et ses troupes ont pris la direction du Nord où les attend une enceinte beaucoup plus grande (28.000 places) et l'Allemagne, dont la sélection féminine est bien moins référencée que son homologue masculine.

Les Allemandes disputent leur premiers JO depuis 2008, année de leur dernier podium international (Euro), mais "il ne faut pas se fier à leur manque d'expérience internationale, nous non plus on n'a pas l'expérience de jouer devant 27.000 personnes à domicile" a prévenu la capitaine Estelle Nze Minko.

Quatrièmes de leur poule, les partenaires des ex-Messines Xenia Smits et Alina Grijseels forment selon Krumbholz une équipe "costaud sur la base arrière, qui s'engage énormément physiquement et joue beaucoup en débordement".
Tir en appui
Les Bleues pourront compter pour les dompter sur Horacek, rayonnante au tour préliminaire.

"Elle est de plus en plus libérée dans le jeu, elle a de plus en plus de connexions avec tout le monde, elle se balade en attaque et défense, elle a pris un rôle prépondérant" apprécie Nze Minko.

Devenue un élément clé de la défense lors du titre mondial en décembre dernier, la demie-centre, fille de l'ancienne internationale croate Vesna Horacek (née Tadic), a pris encore davantage de poids en attaque, où ses qualités de passes et surtout de tir apportent une corde supplémentaire à l'arc français.

Horacek est l'une des deux tireuses longue distance des Bleues, une arme essentielle au handball pour déstabiliser les défenses dès lors obligées de monter, avec Orlane Kanor.

La Guadeloupéenne évolue elle dans un style aérien différent de celui de la joueuse formée à Metz, dans le jeu de laquelle Nze Minko "voit la partie un peu croate, avec ce tir en appuis, assez rare chez les Françaises, très puissant et déclenché rapidement" pour surprendre la défense adverse.

"C'est une bonne organisatrice de jeu et c'est vrai que quand elle prend ses responsabilités au tir, elle est en réussite parce que ses tirs sont efficaces" apprécie Krumbholz.
"Monter en charge"
Le sélectionneur mise depuis longtemps sur les qualités d'Horacek (qui a débuté en Bleu en 2016) mais "avait du mal à l'installer comme un leader".

La droitière (28 ans, 92 sél.), dont la progression a été entravée par une grave blessure à un genou en 2018, a souvent été ces dernières années principalement utilisée en joker et tireuse de penalties, avant donc de franchir un cap la saison écoulée.

Pourquoi ? "C'est une relation complexe entre la joueuse et l'entraîneur: la joueuse a besoin de confiance, de temps de jeu. Je pense qu'au cours de l'automne, on s'est dit qu'il fallait absolument la faire monter en charge, on l'a positionnée comme un leader et pour l'instant ça marche très bien" explique Krumbholz.

"Je me lève pour ça, donc peut-être le travail paye maintenant, je ne lâche rien. Je me sens à l'aise depuis un moment, je ne me pose pas de questions, j'ai juste envie de profiter de l'instant T" répond de son côté Horacek. Pour être prête à l'heure H de ce quart de finale.