Lutte: à 41 ans, Mijain Lopez a dû "être préservé" par son staff
Titré pour la première fois à Pékin en 2008, Lopez deviendra, s'il remporte mardi sa catégorie (130 kg) en gréco-romaine à Paris, le seul athlète de l'histoire à avoir gagné cinq fois l'or olympique dans la même épreuve, lors de cinq Jeux différents.
Q - Lopez n'a pas fait un seul combat en compétition depuis les JO de Tokyo, comment s'est-il préparé?
R - Nous le préservons, car c'est un athlète à la longévité exceptionnelle, qui est au plus haut niveau depuis 24 ans. Dans notre programme nous n'avions pas prévu de compétition. Ce n'est pas la compétition qui est nécessaire pour la préparation, parce que la lutte est un sport traumatisant. Il n'a pas eu tant que ça de lésions dues à l’excès de compétition ou d'entraînement, même s'il a eu quatre hernies discales. Mais a fallu prendre soin de lui, faire une planification très prudente, avec beaucoup de contrôle médical, et psychologique. C'est ce qui nous a permis de préserver Mijain. Il a aussi un très bon indice de récupération. Au repos, ses pulsations sont à 42-45 (battements par minute ndlr), et quatre ou cinq minutes après le combat, il est revenu à 60 ou 70 pulsations.
Q - Quelle est sa source de motivation, à 41 ans?
R - Il n'est pas très sensible à la gloire. Il fait cela pour l'amour de son sport, pour son plaisir. Si Dieu lui a donné la possibilité d'être le plus grand de l'histoire, pourquoi ne pas en profiter? C'est un homme très simple, mais une personne exceptionnelle, qui peut aussi bien parler avec un enfant qu'avec les adultes, qui traite toujours les autres avec bienveillance.
Q - Qu'est-ce qui le rend différend des autres?
R - Il est né avec un physique hors norme, même pour sa catégorie (les 130 kg), mais par rapport aux autres de sa catégorie il a une grande mobilité. Les autres luttent dans une seule direction, vers l'avant ou vers l'arrière, mais lui est très mobile, et il a un niveau technique exceptionnel pour son poids.