Grande-Bretagne: les émeutes anti-migrants ne faiblissent pas, le Premier ministre menace de sévir
Des heurts ont opposé la police à un «important groupe d’individus» à Tamworth, près de Birmingham, dans le centre du pays, le 4 août au soir. La foule a jeté des projectiles, brisé des vitres et allumé des feux.
Des affrontements ont aussi eu lieu devant un hôtel hébergeant des demandeurs d’asile à Rotherham, dans le Nord. Dix policiers ont été blessés, alors que les émeutiers criaient «mettez-les dehors !»
«Je vous garantis que vous regretterez d'avoir participé à ces désordre», a mis en garde le 4 août le chef du gouvernement britannique Keir Starmer.
Le nouveau gouvernement face à sa première crise
Celui-ci, devenu chef du gouvernement travailliste il y a un mois, connait sa première crise d’ampleur, alors que le pays est confronté à des violences aussi inédites que brutales.
Ces émeutes et manifestations interviennent dans la foulée du meurtre au couteau de trois fillettes, la semaine passée à Southport, les militants nationalistes britanniques pointant l’origine de l’assassin, un adolescent de 17 ans dont les parents seraient d'origine rwandaise.
L’exécutif britannique entend aussi contrer les incitations aux émeutes en ligne et a promis que tout serait fait pour «traduire ces voyous en justice aussi vite que possible». 150 personnes ont été arrêtées depuis le 3 août, selon les forces de l’ordre.
D’autres manifestations ont été recensées à travers tout le pays, comme à Aldershot (sud-ouest), Bolton (Nord) ou Weymouth (sud), pour le quatrième jour consécutif.
Depuis le 29 juillet, le gouvernement britannique multiplie les messages de fermeté, dénonçant les «violences d’extrême droite». «Si vous ciblez des gens à cause de la couleur de leur peau ou de leur religion, c'est de l'extrême droite», a fustigé Starmer, qui a par ailleurs annoncé que la protection policière devait été renforcée devant les mosquées.