En Creuse, les terribles événements de juillet 1944 se rappellent à notre mémoire
La célébration a tout d’abord été lancée avec le déploiement de l’exposition « La Creuse de 1939 à 1945 » élaborée par l’association nationale des anciens combattants et amis de la Résistance de La Souterraine, en particulier par Raoul Vauglade.
La fille du capitaine Blanchard médailléeLa vingtaine de panneaux, composés de documents, clichés et textes, traitant de faits de guerre, de la résistance ou encore de la presse clandestine, jusqu’à la libération de la Creuse, a servi de support au maire, Joël Royère, pour rappeler le contexte historique et les conflits actuels (*).
Le soir, l’Harmonie municipale de Bourganeuf a interprété quelques partitions marquantes de cette période troublée.
Le lendemain, une randonnée proposée par Leyrenne Patrimoine, balisée des lieux imprégnés par des événements de l’été 1944, a réuni une dizaine de marcheurs.
Puis la conférence sur la Libération de La Creuse, animée par Guy Avizou, a permis à l’auditoire d’une trentaine de personnes de revenir sur des faits et les hommes qui contribuèrent à mettre un terme à cette guerre qui, encore aujourd’hui, a laissé des traces indélébilite dans chaque famille.
Enfin comme chaque année, le dimanche, était réservé à la célébration de la mémoire des neuf hommes massacrés à la Croix de la Mine et des douze autres abattus au hameau de Murat (en présence de nombreux habitants, accompagnés d’élus de représentants d’institutions et d’associations d’anciens combattants). Avant que ne soit remise la médaille de la commune à l’une des plus fidèles de ces cérémonies, à savoir la fille du capitaine Blanchard.
Neuf hommes tués à la Croix de la MineLe capitaine Blanchard et les hommes du FFI avaient évacué Saint-Amand-Montrond (Cher) pour se replier vers le sud de la Creuse. Après l’attaque de l’ennemi du 17 juillet à Boissieux, contre les élèves de l’école de la Garde, dont les escadrons s’étaient répartis dans la région, la compagnie du capitaine Blanchard se dispersait également. Certains hommes faisaient une halte à la Croix de la Mine où ils étaient surpris le 19 juillet par la brigade ennemie.
Neuf hommes dont le capitaine Surcouf, étaient tués lors des fusillades ou étaient achevés après avoir été capturés. Le lendemain, du côté de Murat, les soldats de l’école de la Garde qui s’y cachaient étaient surpris par la colonne Jesser. Ils étaient pris en étau et se rendaient avec leur chef, le colonel Marty. Ils étaient gardés à vue durant un interrogatoire sommaire. Tandis que leurs compagnons étaient massacrés, le colonel Marty et un de ses hommes, avaient été enfermés dans la tour Zizim avant d’être emmenés à Clermont-Ferrand où ils mourraient sous la torture.
(*) Aux côtés de Valérie Simonet, présidente du Conseil départemental et de Jean-Jacques Lozach, sénateur.