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Август
2024

Les pistards veulent surfer sur la belle dynamique du cyclisme français

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Depuis le début des Jeux, les cyclistes français brillent de mille feux, du titre de Pauline Ferrand-Prévot en VTT aux médailles d'argent et de bronze samedi sur la route en passant par le triplé historique en BMX Racing.

"La dynamique est bonne, les médailles amènent d'autres médailles. Hier soir, tous les routiers ont regardé le triplé de BMX, ils ont eu du mal à s'endormir. L'interdisciplinarité crée quelque chose, ça donne envie, ils ont la banane", disait samedi Florian Rousseau, directeur du programme olympique à la Fédération française de cyclisme (FFC) après les médailles d'argent de Valentin Madouas et de bronze de Christophe Laporte.

Avant d'ajouter: "on n'est qu'à la moitié du chemin"...

Place en effet au cyclisme sur piste qui, avec six épreuves chez les hommes et autant chez les femmes, offre 36 possibilités de médaille. Et là aussi, les Bleus comptent bien prendre leur part du gâteau dans un vélodrome qu'ils connaissent par coeur.

Ils sont présents partout, sauf en vitesse par équipes dames, et nourrissent des ambitions de médaille voire parfois de titre dans quasiment chaque épreuve.

En sprint, Mathilde Gros se sait "très attendue" en vitesse individuelle, l'épreuve-reine où elle a été sacrée championne du monde sur cette même piste en 2022. Depuis, elle a reculé dans la hiérarchie, dépassée notamment par la jeune Britannique Emma Finucane, qui lui a succédé au palmarès des Mondiaux l'an dernier à Glasgow.
"Le point d'orgue"
"Mais les Jeux Olympiques sont vraiment une compétition à part. Le podium des derniers Jeux n'était pas du tout le podium des Championnats du monde l'année d'avant. Toutes les cartes sont redistribuées. Et je compte bien essayer de m'imposer à chaque fois parce que c'est chez moi", insiste la Provençale qui jouera également une médaille en keirin.

Chez les hommes, il sera difficile de contrer la puissance de frappe colossale des Néerlandais et du roi du sprint Harrie Lavreysen en individuel.

Mais, en vitesse par équipes, le trio Vigier-Grengbo-Helal espère faire au moins aussi bien que le bronze ramené de Tokyo en 2021.

"C'est l'objectif d'une carrière, le point d'orgue, souligne Sébastien Vigier. L'expérience des Mondiaux-2022 nous sera utile. On sait à quoi le vélodrome ressemble dans cette ambiance-là. C'est un vrai chaudron."

Dans les épreuves d'endurance (omnium, Américaine, poursuite par équipes), la France table sur au moins quatre médailles avec notamment Benjamin Thomas, qui fera les trois disciplines, et Clara Copponi qui dit viser "clairement une médaille d'or".
"Choquée par l'engouement"
"Les coureurs sont ambitieux, nous aussi, constate Steven Henry, l'entraîneur de l'endurance. Potentiellement, je pense qu'on joue sur quatre épreuves en endurance, l'Américaine dames, l'Américaine hommes, l'omnium hommes et la poursuite par équipes dames. On est plus dans une position d'outsider en poursuite par équipe hommes et en omnium dames mais on ne s'interdit rien là non plus."

En tout état de cause, les Français, nation historique de la piste, comptent faire beaucoup mieux qu'à Tokyo où ils avaient glané deux médailles de bronze, dont celle à l'Américaine de Benjamin Thomas et Donavan Grondin, remplacé par Thomas Boudat à Paris.

Benjamin Thomas insiste sur l'avantage de courir à domicile dans un vélodrome où ils s'entraînent si souvent. "On connaît la piste sur le bout des doigts. On sait exactement comment s'économiser, comment rouler plus vite, quand s'écarter, jusqu'où monter. Tout ça, ce sont des petits détails qui font que dès les qualifications, on sera optimisés par rapport à certaines équipes qui arrivent sur la piste deux jours avant."

"Les seuls Jeux que j'avais vécus (à Tokyo), il n'y avait pas de public, pas de famille et je l'avais vraiment mal vécu. Là, j'espère vivre un moment de communion avec le public", ajoute Mathilde Gros qui se dit "choquée par l'engouement des Français" pour ces Jeux.