JO Paris 2024 : "J’ai fait beaucoup d’erreurs", confie Zhoya malgré sa qualification sur 110 mètres haies

Dans un Stade de France comble dès la session matinale, Sasha Zhoya a su franchir l’écueil de la mise en route, lors des toujours redoutables séries olympiques du 110 m haies.

Pas forcément bien réveillé le matin

Le Clermontois, placé dans la même course que le triple champion du monde Grant Holloway, mais excentré au couloir 9, s’est qualifié directement pour les demi-finales en prenant la 3e place en 13” 43, derrière l’Américain, déjà impressionnant en 13” 01, et le Jamaïcain Rasheed Broadbell (13” 42). Il était alors près de midi et demi...

« J’étais un peu en stress ce matin, je me suis senti très très lourd », a soufflé le Français. « Normalement je me lève à 11 heures, là il a fallu se lever à 7 h 30 (rires)… Mais le public était derrière moi et cela m’a donné l’impression d’être plus léger. J’ai fait beaucoup d’erreurs, il n’y a pas une seule haie propre, surtout la neuvième où j’ai voulu trop en mettre pour avancer plus et j’ai failli tomber, mais on va régler ça. Je suis au prochain tour et c’est ce qui compte ».

Soutenu, comme tous les athlètes français, par le bruyant public parisien, Sasha Zhoya s'est senti "boosté" avant le départ. Le centre des attentions, c'est justement ce qu'il n'a pas cherché lors de la cérémonie d'ouverture, où il avait "fait le buzz" en demandant à porter une robe avant de se raviser. "Je ne voulais pas être le Français le plus observé de la cérémonie. On était nombreux sur le bateau, c'est un moment à partager et je ne voulais pas tout focaliser sur moi", a-t-il résumé à sa sortie de la piste.

D’ici mercredi (19 h 05) et sa demi-finale olympique, Sasha Zhoya, qui ressentait ces dernières semaines une petite gêne à l’abducteur, va profiter de son temps pour retrouver toute sa souplesse musculaire et décompresser en suivant des cours de danse à l’Insep. Et, bien sûr, faire une petite séance sur les haies.

Sébastien Devaur