Haute-Loire : ce que l’on sait du poulain retrouvé mort dans un pré, trois jours après la découverte d'un cheval mutilé
Depuis de nombreuses années, Emmanuel Barry, agriculteur dans le hameau de « Concouret » à Vergezac, observe non sans agacement les multiples incivilités, malveillances et vols commis sur ses terres.
Un poulain d’à peine deux mois et demiDes individus « ouvrent ses parcs à animaux, font sortir les chevaux, siphonnent les tonnes à eau », etc. Mais ce qu’il a découvert, vendredi 26 juillet, est d’une tout autre dimension. L’un de ses « gamins » comme il les appelle affectueusement, un poulain d’à peine deux mois et demi, a été retrouvé mort, ouvert sur le flanc gauche, la peau en partie tirée au niveau des plaies. Osiris était le fils de Glareole, une jument camarguaise née aux Saintes-Maries-de-la-Mer. Emmanuel Barry est le seul éleveur de cette race en Haute-Loire. « Glareole, c’était une super jument. Elle est triste maintenant », témoigne l’éleveur qui possède 13 Camarguais, 9 Comtois et un hongre espagnol, soit une vingtaine de chevaux. Tous sont débourrés et montés. Il va les voir « deux ou trois fois par jour ». Il est ainsi persuadé que le drame s’est noué « entre jeudi 25 juillet au soir et vendredi 26 juillet le matin ». Une plainte a été déposée auprès de la gendarmerie. La découverte du poulain mort est survenue trois jours après celle d’un Comtois de 15 ans, retrouvé par ses propriétaires mardi 23 juillet au matin, « mutilé » selon leurs déclarations.
Une mort naturellePour la gendarmerie, « il n’existe pas de lien entre ces deux événements ». Si l’enquête est toujours en cours concernant les faits de Chomelix (bien qu’aucun nouvel élément ne soit venu étayer le dossier), celle de Vergezac devrait conclure à une mort naturelle suivie de blessures post-mortem. En effet, les traces constatées par un vétérinaire correspondent à des « arrachements de chaire » pouvant être commis par des charognards.
Cédric Dedieu