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Август
2024

OM : Les joueurs visés par des criminels du narcotrafic dans une fusillade, que s’est-il passé pour en arriver là ?

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Trois jeunes hommes, déjà connus des services de police pour leurs liens avec le trafic de stupéfiants, ont été placés en détention provisoire après avoir ouvert le feu sur des véhicules de joueurs de l’Olympique de Marseille. L’incident a eu lieu dans la nuit du 20 mai, lorsque les suspects ont pris en chasse les voitures de Faris Moumbagna, Jean Onana et Bamo Meïté, pensant à tort qu’il s’agissait de membres d’un groupe rival venu leur régler des comptes. Les tirs, qui ont touché les véhicules des joueurs sans faire de blessés, ont causé des dégâts importants, notamment lorsque la voiture de Faris Moumbagna a percuté un poteau.

Les trois suspects, âgés de 18 à 22 ans, ont expliqué qu’ils avaient confondu les voitures des footballeurs avec celles d’ennemis potentiels, alimentant leur paranoïa par leurs expériences passées. L’un d’eux a perdu des proches dans des règlements de comptes liés au narcotrafic, et il avait lui-même échappé à une fusillade en 2019. Lorsqu’ils ont vu les véhicules dans une impasse du XIIe arrondissement, ils ont cru à une attaque imminente, ce qui les a poussés à réagir de manière violente. Les joueurs de l’OM, eux, s’étaient retrouvés par erreur dans cette impasse en suivant les indications de l’application Waze, après une séance d’entraînement et une réunion avec leur entraîneur.

Les enquêteurs ont pu identifier rapidement les suspects grâce aux témoignages des joueurs et à l’analyse des preuves matérielles. Les perquisitions effectuées ont permis de saisir plusieurs armes et équipements, y compris un pistolet automatique et un gilet pare-balles. Le procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone, a qualifié cet incident de « quiproquo complet« , soulignant que les suspects n’étaient pas au courant qu’ils avaient tiré sur des footballeurs professionnels. Philippe Frizon, directeur de la police judiciaire marseillaise, a ajouté que la réaction des suspects était motivée par leur crainte, exacerbée par leur passé violent et leur méfiance envers d’éventuelles attaques.