Logements mal isolés : quel est l’impact de la chaleur sur le marché immobilier ?

Logements mal isolés : les Français souffrent de la chaleur

Au sein du parc immobilier national, on dénombre de nombreux logements mal isolés (environ 4,8 millions au 1er janvier 2023). Conséquence directe, une large partie de la population déclare souffrir de précarité énergétique d’été. Selon un sondage OpinionWay réalisé en 2021 et relayé par l’association Abbé Pierre - particulièrement concernée par le sujet - environ 37 % des Français affirment souffrir souvent ou systématiquement de la chaleur au sein de leur logement.Sans surprise, ce sont surtout les plus jeunes et les seniors qui en pâtissent, avec de potentielles graves conséquences à l’arrivée (déshydratation, hospitalisation, etc.).

On notera également que les quartiers populaires - situées au cœur de zones urbaines peu végétalisées à la forte densité de population - sont les plus touchés par le phénomène.

Les zones géographiques à fuir et celles où investir

Outre le type de logement, la zone géographique a également un impact direct sur le phénomène de précarité énergétique d’été. Naturellement, on pense à la partie sud de la France et à des régions comme la Corse, la Provence-Alpes-Côte d’Azur ou l’Occitanie, baignés par un climat méditerrannéen.

Mais des zones comme la vallée du Rhône ou l’Auvergne sont également connues pour abriter des températures particulièrement élevées lors de la période estivale.

Photo d'illustration Adobe Stock

Alors, où investir pour profiter d’un cadre de vie agréable sans avoir à souffrir des affres de la chaleur ? Selon une étude réalisée par l’Agence européenne de l’environnement (AEE), cinq régions semblent se détacher et pourraient offrir des conditions propices à un bon investissement immobilier dans les années à venir : la Bretagne, la Normandie, la Bourgogne, les Yvelines et - plus étonnamment - la Côte d’Azur et son arrière-pays provençal.

Retrouvez toute l'actualité immobilière de votre région

Depuis quelques années, le diagnostic de performance énergétique (DPE) s’est imposé comme l’un des principaux critères de sélection des acquéreurs. En conséquence, les porteurs de projets immobiliers font preuve de prudence au moment d’investir. Panneaux photovoltaïques, chauffe-eau thermodynamique ou climatisation sont autant d’éléments susceptibles de faire pencher la balance au moment de se positionner sur un bien. Symbole de cette recherche du confort énergétique en été, l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) souligne qu’en 2020, 25 % des foyers étaient équipés d’un climatiseur, contre seulement 16 % en 2016.Photo d'illustration Adobe Stock

D’ailleurs, les Français ont bien conscience des enjeux climatiques actuels. D’après une étude menée par le Groupement Actibaie en partenariat avec l’Ifop, 9 personnes sur 10 se disent inquiètes de la succession des épisodes caniculaires. Aussi, lorsqu’on leur demande quelle est leur plus grande crainte en matière de dérèglement climatique, le tiers des sondés mentionnent la sécheresse et la canicule.

La Bretagne recherchée

À ce propos, on constate que certaines régions sont d’ores et déjà ciblées par l’arrivée de nouveaux habitants, bien décidés à fuir les zones caniculaires. C’est notamment le cas de la partie ouest de la France et de sa côte atlantique. Selon l’Insee, la Bretagne a enregistré une hausse annuelle moyenne de sa population de 0,5 % entre 2015 et 2021, largement portée par l’afflux de nouveaux résidents. On peut dresser un bilan similaire pour la région Aquitaine, qui enregistre elle aussi une hausse démographique annuelle de 0,4 % pour la même période.Photo d'illustration Adobe Stock

Or, cette arrivée croissante de nouveaux habitants n’est pas sans conséquence d’un point de vue immobilier. En effet, qui dit attractivité dit hausse des prix pratiqués. Si l’on se réfère au Figaro Immobilier, le prix médian au m² pour un bien localisé en Bretagne a enregistré une hausse significative de 59 % au cours des cinq dernières années (2.724 €/m²). Il en va de même pour la région Aquitaine avec une augmentation chiffrée à 52 % au cours de la même période.

Ce contenu rédactionnel vous est proposé par l’un de nos partenaires. La rédaction de Centre France n’a pas pris part à sa conception.Sources : https://immobilier.lefigaro.fr/article/les-acheteurs-fuient-les-logements-ou-ils-redoutent-d-avoir-trop-chaud_32258a1c-d939-11ed-a5db-2a3a262587a7/  

https://immobilier.lefigaro.fr/acheter/guide-d-achat-immobilier/1904-immobilier-les-villes-ou-il-ne-faut-pas-acheter-avec-le-rechauffement-climatique-25-juillet-2023/  

https://www.effy.fr/magazine/precarite-energetique-qui-en-souffre-le-plus-en-ete-et-comment-y-remedier  

https://www.francebleu.fr/infos/environnement/carte-decouvrez-les-cinquante-villes-les-plus-chaudes-en-ete-en-france-8821489  

https://www.mysweetimmo.com/2023/07/21/immobilier-seulement-30-des-francais-envisagent-des-travaux-pour-adapter-leur-logement-a-la-canicule/  

https://www.mysweetimmo.com/2023/07/21/immobilier-seulement-30-des-francais-envisagent-des-travaux-pour-adapter-leur-logement-a-la-canicule/ 

https://www.insee.fr/fr/statistiques/7738859#:~:text=l'espace%20rural-,Une%20population%20toujours%20en%20hausse,et%20Auvergne%2DRh%C3%B4ne%2DAlpes.  

https://www.defiscalisation.immo/informations/achat-immobilier-presence-climatiseur-critere-choix/#:~:text=En%202020%2C%20800%20000%20d,type%20d'acquisitions%20se%20multiplient.  

https://immobilier.lefigaro.fr/prix-immobilier/bretagne/region-53  

https://immobilier.lefigaro.fr/prix-immobilier/nouvelle-aquitaine/region-75