Sabotage des lignes TGV : verbiage et justification de l’extrême gauche
Une semaine après le sabotage des lignes TGV par l’extrême gauche, les langues se délient et les acteurs parlent. Derrière cette attaque massive, on retrouve le spectre des mouvances écologistes et de leur lubie contre le capitalisme et les évolutions techniques.
Deux documents récents permettent de mieux comprendre les fondements de cette action.
Le premier est la lettre de revendication envoyée à plusieurs rédactions, dont Reporterre.
Le second est l’entretien de Victor Cachard, publié dans le média Reporterre, où celui-ci justifie ces sabotages et les soutient.
En filigrane ressort la haine du capitalisme, de l’Occident, des évolutions technologiques et la fascination pour la violence et la destruction.
Florilège et commentaire :
« Le sabotage du réseau ferroviaire a toujours été utilisé dans les luttes et les conflits sociaux. »
En effet, le sabotage fait partie des modes d’action habituel de l’extrême gauche.
« À chaque fois, ces militants sont caricaturés, livrés à la vindicte des éditorialistes et des juges. C’est une constante dans l’histoire. Le saboteur est une figure du traître et de l’ennemi intérieur. On parle de vandales, d’incendiaires, de dévastateurs qui seraient mus par des mobiles douteux et incompréhensibles. »
Défense des saboteurs, injustement caricaturés. Argumentation marxiste typique qui fait du coupable une victime. Le saboteur est un homme héroïque, il doit être salué.
« C’est une critique du capitalisme de manière générale, ils font l’inventaire de ses activités mortifères. »
Le communisme en effet, n’a nullement d’activités mortifères. Ce qui permet de lever le voile et le doute, si cela subsistait : derrière l’écologie et la décroissance, c’est bien le discours marxiste recyclé avec la haine du capitalisme, de l’Europe et du développement.
« L’intérêt de s’attaquer aux lignes ferroviaires, c’est de prendre le moins de risques possible et de maximiser les dégâts. »
C’est en effet une très bonne stratégie en matière de terrorisme.
« L’écosabotage est née de la rencontre et de la connexion très forte entre la mouvance anarchiste et les milieux écologistes. Avec les actions d’Earth First, les fauchages nocturnes d’OGM, la lutte antinucléaire, etc. »
Revendication assumée de la violence écologiste.
Quant à la lettre, elle est tout aussi explicite :
Les auteurs déclarent vouloir perturber cette « grand-messe » de la « société de la consommation » et rappellent « le champ d’expérimentation pour la gestion policière des foules et le contrôle généralisé de nos déplacements » qu’offrent les Jeux olympiques.
Ils se disent solidaires des émeutes des quartiers populaires et de l’insurrection en Nouvelle-Calédonie, critiquent le pillage de TotalEnergies et celui de la transition énergétique, avide de métaux.
Quel rapport entre les Jeux et les émeutes à la suite de la mort de Nahel ? Aucun, sauf pour ces militants qui y voient une continuité dans la lutte décoloniale.
« Le chemin de fer n’est pas une infrastructure anodine. Il a toujours été un moyen pour la colonisation de nouveaux territoires, un préalable à leur dévastation et une voie toute tracée pour l’extension du capitalisme et du contrôle étatique. »
Toujours cette volonté, chez la gauche socialiste, d’empêcher les déplacements. Les voitures doivent être interdites, de même que les trains et les avions. Il faut manger local, produire local, c’est-à-dire rester enfermé sur un territoire fort modeste. Le voyage, qui est la vie, la découverte, l’échange, est ainsi dévalorisé et interdit.
Les JO, c’est la domination, c’est la répression, il faut donc les abattre. La gauche est débordée sur sa gauche mais ici avec violence : celle des sabotages et celle des mots et des verbiages ténébreux.
Nous ne sommes qu’au début des actions terroristes des écologistes. Il va falloir comprendre leur rhétorique afin de la parer.