Paris 2024 : Axelle Etienne passe un test de détermination en BMX racing

Une première ligne droite de 90 m contre 140 m à Tokyo, des changements sur les profils, une grande dernière ligne droite où tout reste jouable pour une médaille ou la victoire. La piste de BMX de Saint-Quentin-en-Yvelines, “SQY” pour les initiés, propose un sacré défi à l’équipe de France de BMX racing, ce jeudi, à partir de 20 heures, pour les quarts de finale.

Axelle Etienne, la pilote du Lempdes BMX Auvergne, concède même que ces aménagements ont demandé beaucoup de travail et de séances pour s’approprier les 400 m du tracé. Durant ce mois de juin, le site a accueilli toutes les nations pour de précieux entraînements et repérages. L’Auvergnate de “SQY” en a clairement profité pour apprendre à apprivoiser les lieux.

Un horaire inhabituel

Les épreuves de BMX Racing sont programmées jeudi et vendredi à partir de 20 heures, au stade de BMX de Saint-Quentin-en-Yvelines qui peut accueillir 3.000 spectateurs. Les pilotes ont répété en se calant sur ces horaires inhabituels.

« C’est une piste engageante et je ne pense pas que cela corresponde à mon profil quand je l’ai découverte, répond-elle à quelques heures de lancer ses Jeux. Justement, la première fois que j’ai roulé dessus, je me suis dit “C’est quoi ça”. J’ai vraiment beaucoup travaillé, je me suis dépassé physiquement et mentalement pour y arriver. Et aujourd’hui, je me sens très bien sur cette piste ».

Comme une équipe de France un peu plus à la maison que les autres certes, mais surtout consciente que le principal atout reste d’évoluer devant son public. L’équipe de BMX racing a beau être excentré par rapport à Paris, elle a pris le pouls de cette ferveur lors des épreuves de VTT vécues en direct à Elancourt, ainsi qu’en suivant les performances des Tricolores.

La préparation finale à Sarrians

« À nous de poursuivre sur cette dynamique, enchaîne Julien Sastre, le manager de l’équipe de France. Ce qu’on appelle le “home advantage” c’est un vrai plus à mon avis. On sent l’enthousiasme et cette force doit nous porter vers les sommets. L’équipe arrive déterminée, concentrée, conquérante. Il faut bien faire ce qu’on sait faire et le réussir ici à Paris ».

Un effort violent d’une grosse trentaine de secondes, quasiment en apnée, avec tous les sens en éveil pour éviter la faute, ne pas être victime de celle d’un adversaire. Axelle Etienne en est pleinement consciente. Avec ses coéquipiers de l’équipe de France, elle a mis la dernière touche à sa préparation olympique du côté de Sarrians (Vaucluse), avant de retrouver ses quartiers en banlieue parisienne.

Septième à Tokyo, pas épargnée par les blessures ces trois dernières années, opérée de l’épaule, la pilote de Lempdes a tout repris à zéro et quasiment tout changé également. D’entraîneur d’abord, de personnes qui l’accompagnent sur certains points, mais aussi au niveau de la préparation physique, mentale et tactique. Et cela semble lui convenir. Il le faut, car l’Auvergnate regarde avec insistance vers le podium.

« Je sens que je roule de mieux en mieux, reprend Axelle Etienne. Je suis super contente d’être chez moi, car j’habite à “SQY”. Le public va être au top, ma famille va me suivre. On va vivre de beaux moments ». Et aller chercher sa juste récompense.