JO Paris 2024 : "Promesse tenue", feu vert pour les épreuves de triathlon dans la Seine
Le temps commençait à presser. Une dernière date de repli était prévue vendredi si jamais les résultats des dernières analyses bactériologiques n'étaient toujours pas concluants, mais la menace se faisait de plus en plus concrète. Après l'annulation dimanche 28 juillet et lundi 29 juillet de deux séances de reconnaissance de la partie natation et le report à la dernière minute de la course masculine initialement prévue mardi matin, les triathlètes vont finalement pouvoir entrer en Seine.
— Amélie Oudéa-Castéra (@AOC1978) July 31, 2024"Les acteurs concernés ont confirmé que le triathlon féminin et le triathlon masculin se dérouleront comme prévu. Les résultats des dernières analyses d'eau, reçus à 3 h 20, ont été jugés conformes", ont annoncé dans la nuit de mardi à mercredi le comité d'organisation et l'instance internationale World Triathlon dans un communiqué.
Le départ de la course féminine sera donné à 8 heures au niveau du pont Alexandre III, en plein cœur de Paris. Les hommes s'élanceront eux à 10 h 45 du même endroit. La course masculine devait se tenir mardi, mais elle avait été reportée pour des "raisons sanitaires", les taux de bactéries relevés "à certains endroits" du parcours étant "encore supérieurs aux limites acceptables".
Après les fortes pluies tombées vendredi et samedi sur la capitale française, l'embellie des conditions météorologiques depuis dimanche a permis une amélioration de la qualité de l'eau.
"Hors de question d'avoir un duathlon"Le triathlon ne sera donc pas amputé de sa partie natation et transformé en duathlon (enchaînement course à pied, vélo, course à pied), une solution de dernier recours, extrêmement rare, dont ne voulaient pas entendre parler les principaux acteurs.
"Il est hors de question d'avoir un duathlon. Ca ne serait pas une option sérieuse", avait estimé auprès de l'AFP mardi le directeur technique national de la Fédération française de triathlon Benjamin Maze.
Ca n'aurait pas favorisé les concurrents tricolores, bons nageurs dans l'ensemble, qui comptent sur les 1.500 m à parcourir dans la Seine -- avant 40 km de vélo et 10 km de course à pied -- pour prendre l'ascendant sur leurs adversaires.
"Si la priorité était la santé des athlètes, alors cette course aurait été transférée depuis longtemps sur un autre site. Nous ne sommes que des marionnettes".
Le feuilleton n'est pas tout à fait terminé. Une dernière épreuve de triathlon, le relais mixte, doit avoir lieu le lundi 5 août, avant celles de natation en eau libre. Le bon déroulement des épreuves de triathlon conforte également les organisateurs et les autorités locales, en particulier la mairie de Paris et la préfecture de la région Ile-de-France, à l'œuvre depuis des années sur le dossier de la dépollution de la Seine.
Avec AFP