La fourme d’Ambert fait le tour du monde
Marianne Fougère a plusieurs cordes à son arc. Titulaire d’un doctorat en Sciences politiques, résultat d’un cursus presque tout tracé, elle a aussi, cela peut surprendre, un CAP de cuisine. « J’ai la passion d’apprendre, confie-t-elle. Pour mon doctorat, je me suis appuyée sur la pensée d’Hannah Arendt et sa métaphore de la table qui nous réunit et nous différencie à la fois. » C’est de là et de sa passion pour la fourme d’Ambert qu’est née l’idée de ce livre.
Des livres, Marianne en a déjà commis. Des manuels de préparation aux concours, des livres de culture générale destinés aux classes prépa… Bref, des choses assez académiques. Mais cette fois, c’est donc à la fourme d’Ambert que la jeune femme a décidé de dédier tout un ouvrage. Cette fourme qui est pour elle une sorte de point d’ancrage, qui tisse un fil invisible qui la lie inéluctablement à sa ville natale.
Son CAP cuisine, Marianne l’a préparé en candidat libre lors du confinement qu’elle a passé à Paris où elle vit. « C’est un projet qui me trottait dans la tête depuis longtemps, confie-t-elle. Durant mes études, je n’ai pas pu exploiter mon côté manuel. »
Elle s’est inspirée de ses voyages, des séjours qu’elle a faits à Chicago ou au JaponPour les recettes du monde qu’elle a imaginées dans son livre, elle s’est inspirée de ses voyages, des séjours qu’elle a faits à Chicago ou au Japon… « J’ai voulu décliner la fourme d’Ambert dans les villes que j’ai habitées, dans les pays où j’ai voyagé. » Résultat, un flan parisien au goût de col du Béal, un mochi figue et fourme ou encore l’incontournable Deep Dish pizza de Chicago revue façon ambertoise. Tout un monde de saveurs auquel Marianne a su marier le fromage de son enfance pour le sublimer.
« J’ai envie de retrouver les métiers de bouche »Pour mettre toutes ces recettes au point, la jeune femme a eu recours aux avis de ses amis pour qui elle a organisé de nombreux dîners de dégustation. « On appelle les copains et on fait le test, sourit-elle. Et s’ils valident, alors c’est ok. »
D’ailleurs, après son entourage qui a eu la primeur de ses recettes originales, c’est le public du territoire qui va pouvoir goûter ces fameuses recettes du bout du monde à la sauce ambertoise. Car Marianne sera présente aux Fourmofolies les 3 et 4 août prochains. Elle prendra place juste à côté du stand du syndicat de la fourme d’Ambert AOP pour dédicacer son livre en avant-première, mais aussi pour confectionner quelques-unes de ses créations culinaires que les visiteurs auront ainsi l’opportunité de découvrir.
« Mon rêve serait d’allier l’écriture et la cuisine, souligne la jeune femme qui avoue que l’idée de faire le même métier toute sa vie l’angoisse. Ma grand-mère était épicière. J’ai envie de retrouver les métiers de bouche mais de manière différente, en ayant un lieu de partage. » C’est en ce sens qu’elle a le projet d’un book-club avec dîner et thématique nouvelle chaque mois. « On parlerait de deux livres et on proposerait des animations autour, explique-t-elle. Et bien sûr un repas. C’est un projet hybride que j’aime et que j’espère lancer à la rentrée. »
livre
Parution. La fourme d’Ambert, dix façons de la préparer paraîtra vendredi 16 août aux Éditions de L’Épure. Prévente et dédicace de l’autrice lors des Fourmofolies samedi 3 et dimanche 4 août.