Les rapports de connivence des entreprises avec le gouvernement sont en fait une spoliation du particulier au profit d’un groupe d’entreprises, de financiers, ou des intermédiaires. Les mesures du gouvernement – dépenses, restrictions, normes, et taxes – apportent en général une aide à un groupe de gens en particulier, aux dépens du reste des consommateurs et épargnants.
Les aides créent une source de soutien pour les programmes, de la part d’entreprises ou d’universités… Des think-tanks viennent au secours du gouvernement avec la publication d’articles, tribunes, et études. Comme conclusion, ils avancent sans cesse la nécessité de plus d’aides, de garanties et de protections contre la concurrence, et donc de dépenses.
En revanche, quand il s’agit d’analyser l’impact des déficits sur la valeur de l’euro, les gouvernements trouvent un responsable facile : c’est la recherche de bénéfices par les entreprises, pardi !
Ce mois-ci, une loi force les commerces à des avertissements en rayons, en cas de baisse du rapport entre la quantité et le prix d’un produit (une forme de hausse de prix).
Le ministère de l’Économie explique ainsi :
« De nouvelles dispositions entrent en vigueur le 1er juillet pour éviter que les consommateurs ne se fassent piéger par la réduflation (shrinkflation en anglais), une pratique qui consiste à réduire la quantité d’un produit sans réduire son prix et qui, en réalité, masque une augmentation du prix ramené au litre ou au kilo. Abusé par un emballage similaire, le consommateur ne va pas toujours s’apercevoir que le contenu de sa bouteille de sirop a diminué, ou que sa portion de fromage pèse moins lourd, s’il ne vérifie pas le volume ou le poids indiqué sur l’emballage et le prix au kilo. »
Les commerces risquent des amendes de 15 000 euros en cas de manquement dans l’affichage d’avertissements.
C’est évident : le gouvernement protège ainsi le pouvoir d’achat des consommateurs !
Mais en dépit des apparences, les déficits – et non les profits des producteurs – causent la perte de valeur de la devise, et ainsi, la hausse de prix en rayons.
Producteurs de pétrole et de gaz : défenseurs du pouvoir d’achat
La baisse des prix d’un produit dépend de hausses de la production, et ainsi d’une augmentation de l’offre par rapport à la demande. La dévaluation de l’euro au fil du temps donne l’impression de hausses des prix sans arrêt, sans rapport avec l’offre et la demande, ni avec l’amélioration des produits à disposition. Or, en réalité, les producteurs protègent le pouvoir d’achat des particuliers via les innovations et investissements dans les produits. Ainsi, ils mettent davantage d’offre à disposition du consommateur – un gain de pouvoir d’achat pour la majorité des gens.
Au fil des années, l’une des sources de protection du pouvoir d’achat vient de la technologie des voitures à moteur.
Entre l’amélioration à la production de pétrole et l’efficacité croissante des moteurs à combustion, les particuliers gagnent du pouvoir d’achat depuis des décennies.
Le rapport In Gold We Trust fournit, chaque mois, des statistiques au sujet du marché de l’or. Ce mois-ci, il publie un dossier au sujet du prix de l’or par rapport au prix de l’essence. Selon le rapport, le pouvoir d’achat du consommateur – en termes de kilomètres parcourus en voiture pour la valeur d’une once d’or – grimpe de quatre fois par rapport à 1978.
Ainsi :
« Chaque année au début du mois de juillet, des millions d’Américains prennent la voiture pour partir en vacances ou pour célébrer le 4 juillet. Nous regardons donc la question de savoir si les Américains souffrent à cause des prix de l’essence. Ce que nous en tirons, c’est que pour ceux qui détiennent de l’or, le coût du transport en voiture n’est pas une raison d’inquiétude.
- Une once d’or, en mai 2024, vous achète 626,4 gallons (environ 2400 litres) d’essence. C’est un gain de 86 gallons, soit 16 %, par rapport à mai 2023. Au cours des 50 dernières années, le point le plus faible était de 155,8 gallons (septembre 2005), et le plus élevé de 925,1 gallons (février 1979).
- Une once d’or vous permet de couvrir 20 500 miles (environ 33 000 km) dans une voiture neuve actuelle. En 2023, c’était 17 665 miles, et en 2022, 14 627 miles.
- Grâce à des améliorations importantes de l’efficacité des moteurs, et au ratio élevé de la valeur de l’once d’or par rapport au prix de l’essence, un particulier peut couvrir plus de quatre fois plus de distance, avec la valeur d’une once d’or, par rapport à 1978. »
Le graphique ci-dessous montre la comparaison. En 1978, la valeur d’une once d’or vous achète assez de carburant pour un voyage de 7868 km, soit moins d’un aller-retour entre les deux côtes des États-Unis. À présent, une once d’or vous permet de couvrir 33 026 km, soit près de trois fois l’aller-retour à travers le pays.
Le prix de l’or grimpe en général au rythme de la création monétaire par les gouvernements. Ainsi, la distance que permet d’acheter une once d’or nous donne une idée de l’évolution du pouvoir d’achat, sans la déformation des prix par la création monétaire.
Comme l’expliquent Adam Smith et Frédéric Bastiat, le pouvoir d’achat des particuliers provient avant tout des efforts des producteurs. Ils réduisent les prix des produits via les efforts de production. Sans surprise, le gouvernement fait porter la faute de la hausse des prix en rayons – conséquence des déficits des dirigeants et la dévaluation de l’euro – sur le compte des entreprises, contrairement à la réalité.
Investissements pour la planète : prétexte à plus de déficits
La presse donne sans cesse la parole à des promoteurs de programmes et de déficits. Par exemple, une tribune dans Les Échos demande un renforcement des dépenses… Ses auteurs n’ont pas de préoccupation pour l’impact sur le pouvoir d’achat.
La tribune provient d’un groupe d’auteurs, dont le président d’Akuo – une société de renouvelables -, et le président de la Fondation Solar Impulse, un think-tank dans la lutte contre les émissions de carbone. En somme, les auteurs bénéficient des dépenses et de l’ampleur des programmes en vue. Ils n’en font pas mention dans la tribune – malgré ces liens de connivence évidents avec le gouvernement.
Ils écrivent ainsi :
Nous sommes persuadés que poursuivre et intensifier la transition énergétique et écologique est aujourd’hui la seule façon d’assurer et même de stimuler la croissance économique durable et souveraine du continent.
L’article ne mentionne pas le conflit d’intérêt entre les auteurs et la demande de programmes.
Ils continuent plus loin :
En tant que représentants de la société civile et de ses intérêts diversifiés, nous appelons urgemment Bruxelles à confirmer les principes du Pacte Vert comme prioritaires pour les années à venir, et récolter l’ensemble des bénéfices que la transition a à nous offrir.
En fait de « représentants de la société civile W, ils représentent en réalité un secteur en particulier : les bénéficiaires des projets du Pacte Vert, et au nom du climat, ils réduisent en fait le pouvoir d’achat du particulier. D’abord, les déficits mènent à une dévaluation de la devise. Ensuite, les taxes et restrictions à l’encontre des voitures à moteur retirent une des sources de pouvoir d’achat – les moteurs à combustion interne – des mains du particulier.
La presse et le gouvernement soutiennent les dépenses, et le blocage de la production. Ensuite, ils placent la faute pour les hausses des prix sur l’égoïsme des entreprises.
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