Histoire, abbaye, activités, randonnées : à la découverte de Chanteuges, un village de Haute-Loire à absolument visiter

Quelques kilomètres après Langeac, un village se dresse sur la route : "Bienvenue à Chanteuges", peut-on lire sur un panneau à l’entrée. Bâtie entre la Desges et l’Allier et surplombée par l’abbaye, cette commune donne l’impression d’être toute resserrée autour du plateau basaltique.

L'histoire de Chanteuges : un village passionnant

 "Cette butte est, à l’origine, une coulée de lave qui combla le lit d’une rivière. Le basalte étant plus résistant que les roches de la vallée primitive, l’érosion dégagea les limites de la coulée et finit par la mettre en relief", explique un panneau placé à proximité de la ligne ferroviaire.

Pour atteindre le sommet depuis le village, il faut monter par les escaliers ou contourner le rocher en voiture. Maisons, abbaye, remparts, four à pain, fontaine, ancienne église du village… tout est construit en pierre à Chanteuges. Les habitats se distinguent par leur taille et leur histoire. Sur l’une des bâtisses on apprend que "la modestie de certaines constructions s’explique par la culture de la vigne, autrefois florissante dans la commune. On découvre d’anciens pigeonniers, permettant de récolter la précieuse fiente de pigeon appelée “colombine”, pour en faire de l’engrais." En résumé, une commune remplie de charme, d’histoire et d’anecdotes.

L'Abbaye de Chanteuges : le monument immanquable

Le monument incontournable de la commune altiligérienne reste son abbaye. Il faut remonter en 936, quand Cunabert, prêvot du chapitre de Brioude, officialise sa création. Construit au bout du prieuré, le site renferme de nombreuses histoires.

Usurpé et occupé par un seigneur de la région, lieu de résidence favori d’abbés, passage sous la domination des bénédictins de Saint-Maur, vente du prieuré comme bien national... 

Visite du conservatoire national du saumon sauvage

puis le 10 juillet 2001, le conservatoire national du saumon sauvage œuvre pour le repeuplement et la conservation de l’espèce. En juillet et en août, des visites guidées sont proposées les mardis et les jeudis à 15 heures. Cela permet de comprendre la vie du saumon, des rivières et les enjeux de gestion à travers les différentes unités du bâtiment.

L’occasion de découvrir ou d’approfondir les mystères de l’éclosion, de la reproduction, sans oublier la migration de ce sacré salmonidé. Une activité qui mélange sciences, culture, nature et pédagogie. Durée : 1 h 30. Tarifs : 7 €, pour les enfants de 6 à 18 ans : 4 €, gratuit pour les moins de 6 ans. Contact :  06.63.49.59.55.

Festival de la Guitare jusqu'au 20 juillet

La 8e édition du festival de guitare de Chanteuges s’est ouverte ce lundi au château de Chavaniac-Lafayette. Depuis mardi, le festival a investi son fief : le site de l’abbaye. Ce 18 juillet, la musique se relancera à 17 heures, avec un concert de jeunes talents, puis, à 18 h 30, avec un apéro concert. La soirée se conclura avec le duo Marina Viotti et Gabriel Bianco. Le vendredi 19 juillet, le festival reprendra avec la découverte d’un nouveau talent à 17 heures, puis un apéro concert à 18 h 30, pour finir avec le luthiste Thomas Dunford, à 20 h 30. Le festival s’achèvera le 20 juillet avec un apéro concert à 18 h 30, suivi d’un concert de clôture, à 20 h 30, avec le groupe de jazz Les doigts de l’homme qui fêtera ses 20 ans de carrière.

De belles randonnées dans le Langeadois

Célèbre pour la randonnée des feuilles mortes, Chanteuges se trouve à proximité de nombreux circuits. Le plus célèbre reste celui de 20 km des Abbayes de Pébrac et de Chanteuges. Depuis le village, La Ruche vous conseille de partir de l’esplanade de la Gare direction le lieu-dit Ferry. Cette randonnée, jugée difficile par sa durée (7 h 25), ne vous empêche en rien de rebrousser chemin quand vous le souhaitez.

D’ailleurs pas besoin de marcher longtemps pour profiter d’une vue à couper le souffle (photo à droite). Pour les plus courageux, le circuit vous fait passer par Ferry, Fromery, Chadernac, Pébrac avant de remonter sur Le Moulin de Digons puis Saint-Arcons-d’Allier.

Félix Mouraille