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Июль
2024

Pourquoi le championnat de France de tir sportif reviendra à Moulins

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L’Astam et le stand Roger-Dumont, propriété de la Ville de Moulins, obtiennent une très bonne note, après la tenue du championnat de France de tir sportif, qui a attiré plus de 1.500 athlètes de toute la France dans le Bourbonnais du 3 au 10 juillet pour la deuxième plus grosse compétition du genre en France.

Soit 2.000 personnes sur le site chaque jour en comptant les accompagnants, les trente-huit arbitres, la dizaine de personnes du staff fédéral, le médecin… Autant de monde qui a pu se loger dans les hôtels et les gîtes, dans les 80 km à la ronde.

Pour Daniel Guillot, président de l’Astam, c’est une histoire « d’alignement de planètes » : « La fédération nationale, la ligue d’Auvergne, le comité départemental, d’un seul élan, tout le monde a accordé sa confiance à l’Astam et à la Ville de Moulins ».Daniel Guillot, président de l'Astam. Photo Séverine TREMODEUX

Et le « feu vert » ne fut possible que grâce au protocole d’accord qui a permis de mettre fin au conflit, qui durait, entre le club et un riverain autour des « nuisances sonores ». La Ville de Moulins a indemnisé le plaignant et le club a pu envisager l’avenir. C’était d’ailleurs moins une, en juin 2023. Car il faut bien un an pour se préparer.

Un bon coup de neuf avant la manifestation

D’autant plus que le stand de tir avait besoin d’un bon ripolinage. Transformer le parking, afin qu’il soit accessible aux personnes à mobilité réduite, avec la pose d’un enrobé drainant et boucher une fosse obsolète aux 50 m (par la Ville de Moulins). Créer une zone de circulation à l’arrière des tirs, mettre en place la fibre optique, rénover les pare-balles aux 50 m, changer les piquets indicateurs, repeindre les murs, installer des toilettes PMR (par les bénévoles). « La Ville nous a aussi livré 4,5 tonnes de dalles gravillonnées que les licenciés bénévoles ont installées pour les couloirs de 25 m ».

Des travaux remarqués, qui ont notamment permis aux 80 athlètes para-tir, présents les trois premiers jours, de circuler sereinement dans tout le site (ce n’était pas le cas la dernière fois, en 2019).

Un tiers des licenciés mobilisésDernier jour du championnat de France de tir sportif à Moulins. Photo Séverine TREMODEUX

Ce n’est pas tout : « 83 licenciés, sur 290 en tout, se sont investis, soit presque un tiers, c’est beaucoup et rare », relève Patrick Lamarque à la fédération nationale. « Les clubs qui organisent les championnats sont en général plus importants ». Bon point pour l’efficacité, l’autonomie et la bonne ambiance donc : Jean-Marc aux travaux, Peter pour Internet, Régis et ses enfants pour la propreté et les sanitaires, Elizabeth à l’accueil, Véronique à la communication, Clément à l’approvisionnement, etc.

Une consigne pour les armes sur place

Et puis la sécurité et la logistique. Puisqu’il s’agit d’armes, des procédures spécifiques ont été mises en place. Une navette permettait de transporter le matériel (qui peut être lourd, notamment pour les carabiniers), du parking du CNCS jusqu’au stand de tir. Et sur place, les tireurs pouvaient laisser leurs armes pendant la journée dans un espace sécurisé et surveillé, via un système de consigne gratuite

La fédération a pu également proposer à une petite centaine de stagiaires des formations, entre préparation mentale et technique, toutes complètes.

« Le stand devient moins confidentiel »Dernier jour championnat de France de tir a Moulins / MOULINS / TIR / CADETS / 10-07-2024 / Photos Séverine TREMODEUX

On n’oublie pas la trentaine d’exposants qui ont pu investir des chalets ou des barnums en extérieur et des espaces dans le stand 10 m reconfiguré : un traiteur bourbonnais qui proposait des menus tous les jours, du vin, des bonbons, des terrines, couteaux de Thiers, des armuriers avec tout le matériel nécessaire au tir, des opticiens pour faire vérifier ses yeux… Le site, hors espaces de tirs, était ouvert à tout badaud souhaitant s’informer. Tout cela concourt au fait que le stand Roger-Dumont sorte de sa « confidentialité » à Moulins même. Ils n’ont pas été rares ceux et celles (de plus en plus de celles), qui ont confié aux bénévoles qu’ils ne connaissaient pas la structure et qu’ils allaient peut-être repasser à partir du 1er septembre pour prendre leur licence.Championnat de France de tir sporti. Photo Corentin Garault.

Mathilde Duchatelle