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Июль
2024

Opération "Sauver Sarko", Michèle Marchand : ce que l'on sait de la mise en examen de Carla Bruni dans l'affaire libyenne

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Carla Bruni-Sarkozy a été mise en examen, mardi 9 juillet, dans le cadre de l'enquête sur la rétractation en 2020 de Ziad Takieddine, homme d'affaires franco-libanais. Il avait initialement accusé Nicolas Sarkozy d'avoir financé sa campagne présidentielle de 2007 avec des fonds libyens, avant de revenir sur sa déclaration. 

L'épouse de l'ancien président a été entendu, mardi, dans la matinée, par un juge d'instruction financier du tribunal judiciaire de Paris, détaille Le Parisien. Elle est soupçonnée d'avoir participé à l'opération "Sauver Sarko" visant à obtenir le revirement de Ziad Takieddine. 

Selon des sources judiciaires, la chanteuse a été mise en examen "recel de subornation de témoin" et "participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre une escroquerie au jugement en bande organisée". Elle a été laissée libre à l’issue de l’audition.

Un revirement jugé suspect

Nicolas Sarkozy avait déjà été mis en examen en octobre 2023 pour les mêmes chefs d'accusation. L'ex-président et son épouse contestent les faits qui leur sont reprochés dans ce dossier ouvert depuis le printemps 2021. Carla Bruni-Sarkozy a aussi été placée sous le statut de témoin assisté du chef "d’association de malfaiteurs en vue de la corruption de personnels judiciaires étrangers au Liban". 

L'enquête vise à déterminer les circonstances du revirement de Ziad Takieddine, qui avait initialement accusé Nicolas Sarkozy avant de changer de position lors d'une interview à Paris Match et BFM TV à l'automne 2020.

Un revirement suspect qui avait justifié l'ouverture d'une information judiciaire en mai 2021. Carla Bruni est la dixième personne mise en examen dans ce dossier. Elle a été placée sous contrôle judiciaire avec interdiction de contacter les autres protagonistes de l'affaire, à l'exception de son mari.

Michèle Marchand, influente figure de la presse people surnommée "Mimi", est également soupçonnée d'avoir joué un rôle clé dans cette rétractation. La justice cherche à savoir si Carla Bruni-Sarkozi a servi d'intermédiaire entre Nicolas Sarkozy et "Mimi", dont elle était très proche.