100 Jours de Bassirou Diomaye Faye : Silence intrigant de certains candidats de la Présidentielle
Beaucoup s’étonnent du silence observé par certains leaders candidats de la dernière Présidentielle. Il en est ainsi de Idrissa Seck, Khalifa Sall, Malick Gakou, Mamadou Lamine Diallo, Pape Djibril Fall, Boubacar Camara et Déthié Fall toujours aphones. Pourtant des sujets qui auraient dû les sortir du mutisme ne manquent pas. Il en est, par exemple, ainsi de la grosse polémique née de la Déclaration de politique générale du Premier ministre, Ousmane Sonko.
Le 2 juillet dernier, le chef de l’Etat Bassirou Diomaye a bouclé 100 jours de magistère. C’est, en effet, le 2 avril 2024 que le successeur de Macky Sall a été installé dans ses fonctions de président de la République. Depuis lors, nombre de candidats de la dernière Présidentielle gardent le silence. Il s’agit de gros calibres comme Khalifa Ababacar Sall, Idrissa Seck, Mamadou Lamine Diallo, Malick Gakou, Pape Djibril Fall, Boubacar Camara et Déthié Fall. Nombre d’entre eux, attendus à la Tabaski, n’ont pas brisé le silence en perpétuant une pratique habituelle consistant à exprimer leurs vœux aux populations. Un leader comme Idrissa Seck n’avait plus parlé depuis la campagne électorale. Il en est quasiment de même pour Khalifa Ababacar Sall et Déthié Fall. Même silence chez Malick Gakou et Mamadou Lamine Diallo.
Pourtant, des sujets qui auraient pu justifier une prise de parole ne manquent pas. Il en est ainsi du dialogue sur la modernisation de la justice. Ce Dialogue national sur «La réforme et la modernisation de la justice» s’est ouvert le 28 mai dernier, à Diamniadio, sous la présidence effective du Chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Des avancées majeures portant sur «Un régime de privation des libertés mieux encadré ; Une gestion de la carrière des magistrats plus transparente ; Des procédures judiciaires traitées avec diligence et transparence ; Des plateformes dématérialisées instituées et fonctionnelles dans toutes les juridictions ; Des services judiciaires disposant de moyens budgétaires suffisants ; Un régime financier autonome et plus souple pour les six cours d’appel», ont été proposées.
Puis, s’en est suivi la réduction du coût de la vie. Des denrées comme le pain, l’huile, le sucre et le riz ont connu une baisse. Un peu avant, un débat s’est installé sur les capacités du pouvoir en place à honorer cette promesse de campagne de “Diomaye Président” de s’attaquer, en premier, à la cherté de la vie. Ces grosses pointures de la classe politique se sont gardés de tout commentaire. Le plus inquiétant est, sans doute, le silence observé durant cette vaste controverse née de la déclaration de politique générale.
Le camp présidentiel et la majorité parlementaire incarnée par Benno Bokk Yaakaar s’entredéchirent sur la légalité ou non de sacrifier à cette pratique républicaine en dépit du caractère jugé faux du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Même quand le Premier ministre Ousmane Sonko a menacé de dérouler sa DPG devant un jury citoyen composé, entres autres, d’universitaires si d’ici le 15 juillet le règlement intérieur n'est pas corrigé.
D'après le journal Point Actu, les députés de Benno, contrôlant le bureau de l’Assemblée nationale, ont même fait annuler le débat d’orientation budgétaire, violent une loi organique sans sortir ces ténors de leur mutisme. Qui sait, peut-être que ces ténors, candidats à la dernière Présidentielle, tiennent à respecter l’élégance républicaine. Une élégance républicaine, règle non écrite, qui voudrait qu’on observe le silence dans les 100 premiers jours de magistère des nouveaux tenants du pouvoir. On peut aussi penser que, faute de DPG, les leaders n’ont quasiment pas de matière à débattre.
La DPG sert, en effet, de boussole au pouvoir et aux leaders de la classe politique pour apprécier correctement les actes posés. Un autre argument peut aussi justifier le silence dans lequel nombre de leaders sont plongés. Il s’agit de la perspective des Législatives et la probable recomposition des coalitions. Il est, en effet, tout à fait possible de retrouver des alliés de Yewwi Askan Wi comme Malick Gakou, Déthié Fall et même Mamadou Lamine Diallo dans une coalition regroupant le pouvoir pour faire face à l’opposition.
Pourtant, des sujets qui auraient pu justifier une prise de parole ne manquent pas. Il en est ainsi du dialogue sur la modernisation de la justice. Ce Dialogue national sur «La réforme et la modernisation de la justice» s’est ouvert le 28 mai dernier, à Diamniadio, sous la présidence effective du Chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Des avancées majeures portant sur «Un régime de privation des libertés mieux encadré ; Une gestion de la carrière des magistrats plus transparente ; Des procédures judiciaires traitées avec diligence et transparence ; Des plateformes dématérialisées instituées et fonctionnelles dans toutes les juridictions ; Des services judiciaires disposant de moyens budgétaires suffisants ; Un régime financier autonome et plus souple pour les six cours d’appel», ont été proposées.
Puis, s’en est suivi la réduction du coût de la vie. Des denrées comme le pain, l’huile, le sucre et le riz ont connu une baisse. Un peu avant, un débat s’est installé sur les capacités du pouvoir en place à honorer cette promesse de campagne de “Diomaye Président” de s’attaquer, en premier, à la cherté de la vie. Ces grosses pointures de la classe politique se sont gardés de tout commentaire. Le plus inquiétant est, sans doute, le silence observé durant cette vaste controverse née de la déclaration de politique générale.
Le camp présidentiel et la majorité parlementaire incarnée par Benno Bokk Yaakaar s’entredéchirent sur la légalité ou non de sacrifier à cette pratique républicaine en dépit du caractère jugé faux du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Même quand le Premier ministre Ousmane Sonko a menacé de dérouler sa DPG devant un jury citoyen composé, entres autres, d’universitaires si d’ici le 15 juillet le règlement intérieur n'est pas corrigé.
D'après le journal Point Actu, les députés de Benno, contrôlant le bureau de l’Assemblée nationale, ont même fait annuler le débat d’orientation budgétaire, violent une loi organique sans sortir ces ténors de leur mutisme. Qui sait, peut-être que ces ténors, candidats à la dernière Présidentielle, tiennent à respecter l’élégance républicaine. Une élégance républicaine, règle non écrite, qui voudrait qu’on observe le silence dans les 100 premiers jours de magistère des nouveaux tenants du pouvoir. On peut aussi penser que, faute de DPG, les leaders n’ont quasiment pas de matière à débattre.
La DPG sert, en effet, de boussole au pouvoir et aux leaders de la classe politique pour apprécier correctement les actes posés. Un autre argument peut aussi justifier le silence dans lequel nombre de leaders sont plongés. Il s’agit de la perspective des Législatives et la probable recomposition des coalitions. Il est, en effet, tout à fait possible de retrouver des alliés de Yewwi Askan Wi comme Malick Gakou, Déthié Fall et même Mamadou Lamine Diallo dans une coalition regroupant le pouvoir pour faire face à l’opposition.