Malgré les défis, un boxeur palestinien en route pour les JO
Chaque matin, le boxeur palestinien Waseem Abu Sal consulte les courriers électroniques envoyés de la part de son entraîneur au Caire pour connaître son programme d’entraînement de la journée. Ce boxeur palestinien de 20 ans veut entrer dans l’histoire et devenir le premier Palestinien à participer aux Jeux olympiques grâce à la « wildcard », une invitation spéciale à la compétition qui contourne les conditions habituelles de participation. Depuis l’âge de 10 ans, l’athlète rêve de remporter la première médaille olympique pour son pays.
Cependant, tout n’est pas aussi rose qu’il n’y paraît. L’athlète s’entraîne avec son entraîneur Ahmad Harara à distance, car ce dernier ne peut pas l’entraîner en direct en raison des restrictions d’entrée. Les difficultés ne s’arrêtent pas là : son partenaire d’entraînement à Ramallah le dépasse en poids de plusieurs classes, et un autre partenaire proche de son poids se trouve à Jérusalem, de l’autre côté de la barrière de sécurité israélienne, ce qui rend les entraînements réguliers difficiles.
Nader Jayousi, est le coach d’Abu Sal, il est aussi le chef de la délégation olympique palestinienne, qui enverra cette année sept athlètes à Paris. Sous son étroite supervision, il entraîne l’athlète aux côtés d'autres jeunes boxeurs prometteurs et aura la fierté d’avoir contribué à représenter la Palestine aux Jeux olympiques.
Selon l’entraîneur, l’un des principaux défis pour les athlètes en Palestine est de réaliser qu’ils s’entraînent dans des conditions de guerre. Les athlètes ou leurs proches ont déjà perdu des êtres chers dans la guerre qui fait rage à Gaza, ce qui ne peut que démoraliser les athlètes. Mais à l’approche des Jeux olympiques, la détermination d’Abu Sal à s’entraîner, manger et dormir n’a fait que se renforcer et, avec un billet aux Jeux olympiques, il a l’intention de se lancer dans la course à la médaille.