Législatives en France : plus de 200 désistements après les appels à faire barrage au RN
La liste des triangulaires continue de s’amenuiser, en France, deux jours après les appels lancés pour empêcher une victoire du Rassemblement national aux élections législatives.
Ce 2 juillet, dernier jour pour les candidats pour se maintenir ou non au second tour qui doit se tenir le 7 juillet, le nombre de triangulaires est passé de 306 à 111, et le nombre de duels de 190 à 386, selon les chiffres du quotidien Le Monde. Toujours selon la même source, 201 désistements ont eu lieu à l’heure où nous écrivons ses lignes. La majorité d’entre eux (122) sont le fait de candidats du Nouveau Front populaire (NFP) et 70 de la coalition emmenée par le parti présidentiel (Ensemble).
Ces législatives en France verront également plusieurs quadrangulaires, comme dans la 4e circonscription de Vendée, où la candidate Divers droite Véronique Besse, affrontera – sauf désistement – le candidat du RN Jacques Proux (RN) ainsi que ceux de la majorité présidentielle et du NFP.
Dans le Calvados, la gauche à la rescousse de Borne
Parmi les retraits notables, citons celui de Noé Gauchard, candidat NFP en Normandie (Calvados), au profit de l’ancienne Première ministre Élisabeth Borne. Celle qui avait porté, lors de son passage à Matignon, une réforme des retraites particulièrement décriée à gauche, est arrivée en deuxième position derrière le RN. «J'assume que nous allons sauver Mme Borne», a déclaré le 30 juin sur BFMTV Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, interrogé sur ce cas.
Même situation dans le Nord, où Leslie Mortreux, candidate du NFP, s’est désistée au profit de l’actuel ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin qui devance d’une courte tête le candidat RN. On notera également le retrait de la candidate LFI Raquel Garrido en Seine-Saint-Denis, devancée tant par le candidat RN que par celui du NFP, nettement arrivé en tête.
«Une alliance du déshonneur», fustige Bardella
«Face au Rassemblement national, l’heure est à un large rassemblement clairement démocrate et républicain pour le second tour», avait lancé Emmanuel Macron le 30 juin au soir, dans une déclaration écrite citée par l’AFP, dans la foulée de l’annonce des résultats du premier tour.
«Notre objectif est clair : empêcher le RN d’avoir une majorité absolue au second tour et donc de gouvernement le pays avec le projet funeste qui est le sien», avait déclaré le 30 juin au soir l’actuel Premier ministre, Gabriel Attal.
À gauche, le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon avait appelé, dès le 30 juin au soir aussi, en cas de triangulaire, au retrait des candidats du Nouveau Front populaire arrivés en troisième position «en toutes circonstances, où que ce soit et dans quelque cas que ce soit».
Une «alliance un peu contre-nature», a pour sa part réagi le leader du Rassemblement national, Jordan Bardella, le 1er juillet, alors que les annonces de désistements se multipliaient. «Je pense que c'est une alliance du déshonneur dans un sens comme dans l'autre. Les Français ne sont pas dupes», avait-il déclaré sur le plateau du 20h de TF1.