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Июль
2024

Pourquoi les ATSEM et animateurs de Moulins étaient en grève lundi ?

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"Un adulte pour accompagner vingt enfants à pied, de l’école Jean-Moulin jusqu’à la cantine rue Delorme, c’est trop peu, car trop dangereux", estime Astrid, l’une des animatrices petite enfance à Moulins. Comme elle, ils étaient une quarantaine d’agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (ATSEM) et d’animateurs petite enfance en grève, sur la pause méridienne, ce lundi. Pas seulement pour dénoncer un manque d’effectifs, mais aussi un manque de reconnaissance plus général de la pénibilité du métier.

Des négociations avec la Ville

Comme la difficulté à gérer un groupe d’enfants, surtout sur la pause de midi, notamment en raison du bruit.

Des négociations avec les élus de Moulins, Yannick Lucot (adjoint au personnel), Jean-Michel Moreau (adjoint à l’éducation) et Thierry Cot, directeur général de services de la ville de Moulins, se sont tenues vendredi matin. Ces derniers ont proposé de monter à un animateur pour dix-huit enfants pendant la pause méridienne.

"Ils ont fait un pas, mais leur réponse est loin d’être à la hauteur de nos attentes sur le terrain, nous voudrions un animateur pour quatorze enfants".

"4 euros de l’heure pour certains"

Leurs revendications ne s’arrêtent pas là. Pour la reconnaissance de la pénibilité, notamment en fin de carrière, les ATSEM aimeraient obtenir des heures ou des jours de congé. "Impossible pour une notion d’équité entre les agents. Nous leur proposons donc d’échanger quelques heures travaillées pendant les pauses méridiennes, les plus pénibles donc, contre des heures en accueil de loisir", détaille Thierry Cot.

Les grévistes voudraient également que les contrats des vacataires soient réévalués, "car pour le moment, c’est 40 euros la journée, ce qui représente un taux horaire ridicule de 4 euros", dénonce Yvonnick Bourdais, représentante Force ouvrière du personnel. Une situation qui concerne en particulier les contrats signés pendant les vacances scolaires d’été, dans les centres de loisirs de la ville.En réponse, les élus leur ont proposé soit une revalorisation salariale de ces contrats, soit le passage à un animateur pour 18 enfants pendant les pauses méridiennes. "Les deux n’étant pas possibles pour des raisons financières."

Pour les manifestants, les négociations continuent. Mais la grève ne devrait pas se poursuivre le reste de la semaine, le préavis ayant été levé.

Emeric Enaud