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Июль
2024

Sur la route des Jeux/derniers réglages: "ça va s'enchaîner assez vite"

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Dans ce douzième et dernier épisode, quatre sportifs reviennent sur les dernières semaines avant les Jeux, entre qualification, réglages, et pression qui monte.

. Mathilde Lamolle (27 ans, tir), qualifiée au tir au pistolet à 25 m

"Pour grappiller les deux ou trois points qui me manquent pour être systématiquement en finale, ça va se jouer sur l'état d'esprit. Je suis limite pour entrer en finale et ça influe sur ma performance, parce que je sais que je n'ai pas le droit à l'erreur. Mais ce que je fournis à l'entraînement montre que j'ai ma place en finale sur toutes les compétitions. Simplement, j'ai ce petit doute, ce petit manque de confiance qui fait que je n'arrive pas en compétition complètement sereine. C'est largement à ma portée. Je dois réussir à me libérer, à me dire que j'ai le niveau des meilleurs mondiales et que je le montre depuis plusieurs années. Intégrer ça m'aiderait à m'exprimer pleinement en compétition".

. Camille Lecointre (39 ans) et Jérémie Mion (34 ans), voile, qualifiés en 470

Jérémie Mion, après une importante phase hivernale d'entraînement: "là on pouvait travailler en profondeur, développer et tester du matériel, bosser notre technique. L'année dernière, on a été directement en compétition, dès notre reprise. On a dû s'adapter vite, en restant pas mal sur nos acquis personnels. Là on a pu un peu déconstruire des choses pour être meilleurs derrière. Mais on est quand même dans le détail. On est sur une base dont on pense qu'elle sera celle des Jeux, avec juste de petites différences".

Camille Lecointre: "les Jeux, c'est à part. Là, on les expérimente à la maison et on se rend compte des différences, des sollicitations plus nombreuses. On le sent au quotidien. C'est les voisins qui te disent +alors, ça se prépare ?+. J'emmène mon garçon à l'escalade, +alors, ça se prépare ?". Le pharmacien, +alors, ça se prépare ?" (rires). Tout le monde, non-stop... Ca fait plaisir mais on ne peut pas décrocher".

. Héloïse Courvoisier (26 ans, para-triathlon), en recherche de qualification

Pour la qualification en catégorie PVTI (personnes atteintes d'une déficience visuelle), les trois meilleurs scores de chaque athlète entre juin 2023 et fin juin 2024 sont pris en compte, chaque championnat, en fonction de sa spécificité, valant un certain nombre de points. Alors que les neuf premières mondiales seront qualifiées pour les Jeux, Héloïse est actuellement sixième, juste derrière la Française Annouck Curzillat.

Mi-juin, les para-triathlètes ont pu "se remettre en tête les pavés, le demi-tour sur les Champs-Elysées", en effectuant en vélo "une bonne partie du parcours" qu'elles avaient déjà repéré l'été dernier lors d'un "test event".

Sur le vélo, "il nous manque un petit truc: on sait ce qu'on a à travailler. Ce sont des choses qu'on a su faire l'an dernier. Il n'y a pas de raison que ça ne revienne pas. (Les Jeux) sont très proches, mais on a encore le temps de continuer à travailler et à progresser".

La sportive évolue avec une guide, Anne Henriet, à qui elle est reliée par un lien élastique au niveau de la jambe pour la natation, de la taille pour la course à pied et avec qui elle pédale en tandem pour la partie vélo.

"Forcément, plus on se rapproche, plus la pression peut augmenter. C'est pour ça que c'est important d'avoir des points de passage. On se fixe des objectifs course par course pour atteindre l'objectif final, qui est la qualification dans un premier temps. Et si qualification il y a, ça va s'enchaîner assez vite". Avec pour horizon le triathlon paralympique le 2 septembre.