Un an et demi après le tournage dans le Puy-de-Dôme, Jérémy Clapin revient parler de son dernier film
Il n’était pas revenu dans la région depuis le tournage du film Pendant ce temps sur Terre dans le Puy-de-Dôme, entre les mois d’août et d’octobre 2022. Jérémy Clapin a fait escale à Clermont-Ferrand, au cinéma CGR Les Ambiances, mardi dernier, dans le cadre d’une tournée d’avant-premières de son premier long métrage en prise de vues réelles. Il avoue prendre goût à l’exercice : « C’est une partie que j’aime bien parce que l’on rencontre de manière assez proche le public. Et après tout ça, c’est terminé ; une fois que le film est sorti, il nous échappe complètement. »
Scénario singulierÀ Clermont-Ferrand comme dans les villes qu’il a traversées, le réalisateur a défendu ses choix (la prise de vues réelles au lieu de l’animation qui lui a pourtant apporté un beau succès critique avec J’ai perdu mon corps en 2019) ; son scénario singulier (l’histoire d’une jeune femme qui ne se remet pas de la disparition de son frère spationaute et qui reprend espoir lorsqu’elle entend des voix venues de l’espace) ; son genre (indéfinissable car « c’est un film qui a une dimension fantastique et une dimension plus existentielle, intimiste »).
Jérémy Clapin assume le fait d’avoir pris des risques et d’avoir tourné un long métrage qui ne laisse pas indifférent. Il s’attend à ce que les avis soient partagés. « Grâce aux premiers retours, je sais que tout le monde ne part pas de la même manière sur ce film-là. Il y a les spectateurs qui partent vraiment loin, bouleversés, et d’autres qui restent à quai, qui ne rentrent pas assez dans le film. »
Décors auvergnatsEn revanche, tous sont unanimes sur la performance de l’actrice Megan Northam (vue notamment dans la série Salade grecque de Cédric Klapisch). « C’est sûr que le film lui doit beaucoup, reconnaît Jérémy Clapin. C’était déjà une évidence au casting, c’était vraiment le personnage. Quand elle lisait mon texte, elle me faisait croire à mon texte ! »
Quant aux décors auvergnats, bonus pour les spectateurs puydômois, ils incarnent cette Terre sur laquelle le personnage principal survit, la tête tournée vers le ciel. Le réalisateur garde un souvenir fort du tournage autour du château d’eau de Lempdes, dans cette forêt d’Orcines - pièce maîtresse du film -, à Enval, à Royat et dans tous ces lieux à reconnaître à l’écran.
Le film sort au cinéma le 3 juillet.
Thierry Senzier