Des grêlons de 6 cm de diamètre occasionnent des dégâts dans cette commune du Puy-de-Dôme
Le ciel était gris, sombre et l'ambiance lourde ce vendredi 28 juin dans le Puy-de-Dôme. Un peu avant 18 heures, Johan et Ludivine Drouet partent du Brugeron pour assister à un rassemblement de voitures de collection à Saint-Pierre-la-Bourlhonne. Arrivés au milieu du chemin, "on a vu d'énormes grêlons s'écraser sur la route, raconte Johan. Ça partait en plein de morceaux. On avait l'impression d'aller vers l'orage, plutôt orienté côté Loire".
Bruit impressionnantSurpris, le couple fait demi-tour. Un grêlon a le temps d'exploser sur la carrosserie de la voiture avant qu'il ne la mette à l'abri.
L'orage a dû durer une vingtaine de minutes. Le bruit était impressionnant, il y avait plein d'impacts. On avait l'impression qu'une tuile se cassait à chaque coup.
Par chance, les tuiles centenaires ont bien résisté. Cinq ont dû être changées. "Notre voisin avait une verrière avec du verre armé. Il y a des endroits où la grêle a réussi à perforer le métal", s'étonne Johan.
Pluie et bourrasqueD'un coup, la pluie est entrée dans la danse, accompagnée d'une "énorme bourrasque". Dans le jardin du couple, les jeunes arbres se couchent. Chez son voisin, le tronc d'un prunier ne résiste pas. "On ne peut que subir, souffle Johan. On a des panneaux solaires thermiques ; cinq tubes ont été massacrés. Les grêlons sont tombés dans la cour. Il restait d'énormes bouts de glace, c'était surréaliste."
1985Cela fait dix ans que Johan et Ludivine habitent au Brugeron. Ils avaient juste vu tomber de la fine grêle, jamais de tels grêlons de six centimètres de diamètre. D'après leurs voisins, il faut remonter à 1985 pour se souvenir d'un tel événement météorologique.
Ironie du sort, "on a reçu une alerte de la part de notre assurance juste avant l'impact. Le message nous annonçait une alerte à la grêle, attention vigilance", conclut Johan.
En ce samedi 29 juin, 34 départements ont été placés en vigilance orange "orages" par Météo France, dont le Puy-de-Dôme.
Gaëlle Chazal