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Июнь
2024

Notre-Dame-de-la-Providence à Ussel pense à l'avenir, après une "année compliquée"

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« La vie d’un établissement scolaire n’est pas un long fleuve tranquille », constate métaphoriquement Emmanuel Jolivet, le directeur interdiocésain pour l’enseignement catholique du Limousin dont dépend Notre-Dame-de-la-Providence à Ussel, qui compte 324 élèves. « Il y a parfois des moments compliqués. Ce fut le cas cette année, mais nous sommes en convalescence et nous avons de belles perspectives… »

Une année « compliquée ». L’année scolaire qui s’achève a été compliquée pour l’établissement avec, en début d’année, le licenciement du chef d’établissement du second degré puis le départ de la cheffe d’établissement du premier degré « qui sera affectée en tant qu’enseignante dans un autre établissement du diocèse ». Pourquoi ces départs ? Emmanuel Jolivet répond, laconiquement : « Le statut de l’enseignement catholique sert de référence. Quand ce statut n’est pas respecté, nous prenons nos responsabilités. »

Retour sur une "tempête" qui a chamboulé l'établissement

Cette « tempête », comme la qualifie Emmanuel Jolivet, a entraîné de l’inquiétude chez des parents. « À juste titre, confie-t-il. Mais le bateau a plutôt bien résisté à la tempête. »

De son côté, Véronique Berté-Prouzat, actuelle cheffe d’établissement du secondaire par intérim et qui deviendra cheffe d’établissement en septembre annonce pour la rentrée « quelques départs, pas forcément liés à la situation mais aussi des arrivées », tandis qu’Agathe Lechevallier, cheffe d’établissement par intérim du premier degré et qui en prendra les rênes en septembre évoque, dans l’école qui compte 146 enfants, une « baisse des effectifs à la rentrée ».

Le lycée professionnel qui développe des filières

Des filières professionnelles qui fonctionnent. Voilà un an, disparaissait la dernière filière générale du lycée qui n’est plus que professionnel. Une réorganisation « imposée, rappelle Emmanuel Jolivet. Nous n’avions plus assez d’élèves pour la filière générale. Nous développons donc les filières professionnelles. » Pour compléter un CAP Esthétique cosmétique parfumerie, le lycée aura dès septembre pour cette filière une première bac pro sous contrat.

« C’est une possibilité pour les élèves d’avoir une compétence complémentaire. Nous sommes sûrs d’avoir au moins 13 élèves en bac pro et 2 en reconversion », indique Véronique Berté-Prouzat. Côté filière Accompagnement en soins et services à la personne (ASSP), il ne restera qu’une classe de terminale à la rentrée. Car le bac pro est devenu un bac pro Animation enfance-personnes âgées. L’établissement propose aussi un bac pro en 3 ans Métiers de l’électricité et ses environnements connectés (Melec) et un CAP Accompagnement éducatif petite enfance (AEPE). Des formations en lien avec les besoins du territoire.

« Nous sommes en prise avec le territoire, avec les entreprises, avec leurs besoins. On propose aussi de l’apprentissage. Nous sommes Unité de formation pour apprentissage. Avec soit de la formation initiale, soit de l’apprentissage. Nous travaillons aussi à identifier les besoins du territoire », explique la cheffe d’établissement du secondaire. Des filières qui sont régulièrement sollicitées pour des événements comme le maquillage pour une élection de miss… 

De nouveaux ateliers au collège et des projets à l’école

L’établissement qui compte 76 collégiens, proposera à la rentrée de nouveaux ateliers, en complément de leur emploi du temps : du théâtre, la réalisation d’un journal, une surprise autour du rugby et un projet inspiré de l’émission Mask Singer. « Nous partons des volontés des élèves et nous montons un projet. L’élève doit être au centre des projets pédagogiques », confie Emmanuel Jolivet.À l’école qui dispose de l’Ecolabel argent, l’environnement sera encore au cœur des initiatives, tout comme un projet autour de la langue, le permis internet… Avec un but : « nous voulons amener les jeunes à leur meilleur… », ajoute-t-il.

L'uniforme reste de rigueur. Instauré à la rentrée de septembre dernier, le haut d’uniforme (polo blanc et pull bleu) sera toujours en vigueur lors de l’année scolaire prochaine. « L’uniforme sera maintenu à la rentrée », annonce Emmanuel Jolivet, tout en dressant un bilan. « À l’école, ça s’est plutôt bien passé », indique-t-il. Ce que confirme Agathe Lechevallier : « L’uniforme a été très bien adopté à l’école. Cela évite les marques, que les enfants se comparent. Les parents se sont bien investis… » L’Association des parents d’élèves (APEL) a donc décidé d’organiser, lors de la kermesse de l’établissement ce samedi 29 juin, un stand "Recycle ton uniforme", afin de recycler les polos et pulls, faire baisser le coût de l’équipement et aussi faire un petit don à l’association. Plus compliqué à faire adopter aux adolescents qu’aux écoliers Du côté du collège, l’uniforme a connu davantage de résistances. « C’est plus compliqué dans le secondaire, reconnaît Emmanuel Jolivet. Ce sont des adolescents qui ont pour beaucoup l’habitude de porter des marques. Or, là juste, on leur demande de ne plus en porter. On veut que les élèves soient jugés sur leur personnalité, pas sur ce qu’ils portent. Ça permet aussi de différencier la tenue d’école de la tenue de ville. » Pour la rentrée, le demi-uniforme reste donc de rigueur, même si des parents ont plaidé pour passer à un uniforme complet. 

Estelle Bardelot